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A Genève et dans le monde, les femmes marchent pour la dignité

Marche des femmes à Genève
Marche des femmes à Genève / L'actu en vidéo / 35 sec. / le 21 janvier 2017
A Genève, une marche des femmes pour la dignité a rassemblé samedi plus de 2500 personnes. Quelque 600 marches contre le président américain Donald Trump ont lieu à travers le monde.

Bravant le froid, plusieurs centaines personnes, hommes et femmes de tous âges, ont marché pour la dignité samedi matin à travers Genève.

Cette action vise à répondre à la montée, dans le monde entier, de la xénophobie, du sexisme, du racisme, du déni des problèmes environnementaux, de l'intolérance et du nationalisme.

Discours de Micheline Calmy-Rey

Dans un message lu devant la foule, l'ex-conseillère fédérale socialiste Micheline Calmy-Rey a aussi lancé un appel aux jeunes femmes présentes de s'engager en politique aux niveaux local et national.

Parfait exemple de cet engagement, la conseillère nationale Lisa Mazzone (Verts/GE), vice-présidente des Verts suisses a invité les participants à revendiquer pour construire.

Donald Trump visé

Sans être directement nommées comme telles, les "Marches des femmes" sont une protestation contre le mépris montré régulièrement envers les femmes par Donald Trump, devenu vendredi le nouveau président américain.

>> Voir les explications de Cecilia Mendoza à Genève :

GE-Marche des femmes pour la dignité: le point avec Cecilia Mendoza à Genève
GE/Marche des femmes pour la dignité: le point avec Cecilia Mendoza à Genève / 12h45 / 2 min. / le 21 janvier 2017

Par opposition à la célèbre casquette rouge des partisans de Donald Trump, ces femmes portaient un bonnet rose, tricoté main, et ressemblant à un bonnet phrygien, symbole de liberté.

Point culminant à Washington

A Washington, les organisateurs espéraient 200'000 personnes pour ce rassemblement, mais le pari semble avoir été largement dépassé, au vu de la longueur du cortège qui s'étirait sur plus de 1,5 km. Plus d'un million de personnes auraient défilé selon les organisateurs.

A Chicago, les organisateurs ont dû renoncer à faire défiler la foule, trop importante, optant finalement pour un simple rassemblement. La police a décompté plus de 125'000 personnes (200'000 selon les organisateurs).

A Los Angeles, plus d'un demi-million de personnes ont défilé selon les autorités (750'000 selon les organisateurs), tandis qu'à New York, le maire Bill de Blasio a recensé 400'000 participants à la marche vers la Trump Tower (600'000 selon les organisateurs).

>> Des milliers de personnes convergent vers le Capitole à Washington :

Les bonnets roses envahissent Washington après l'investiture de Trump
Les bonnets roses envahissent Washington après l'investiture de Trump / L'actu en vidéo / 31 sec. / le 21 janvier 2017

Soutien de Hillary Clinton

Plusieurs personnalités ont apporté leur soutien à la manifestation, notamment l'ancienne rivale de Donald Trump dans la course à la présidence, la démocrate Hillary Clinton.

Merci d'être debout, de parler et de marcher pour nos valeurs. Important comme jamais. Je crois vraiment que nous sommes toujours plus solides ensemble.

Les rues sont bondées! Le métro bloqué! Incroyable!

Nous sommes tous plus grands lorsque tout le monde est égal. Aujourd'hui, des millions de personnes se réunissent pour soutenir cette vision.

"Marches soeurs"

Environ 300 "marches soeurs" ont été annoncées par les organisatrices dans d'autres villes des Etats-Unis dont New York, Boston, Los Angeles et Seattle, ainsi qu'au-delà des frontières américaines.

>> Les images des protestations à Buenos Aires, Mexico City et Sydney :

Les manifestations anti-Trump se multiplient dans le monde
Les manifestations anti-Trump se multiplient dans le monde / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 21 janvier 2017

vkiss/jvia avec agences

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"Pussy hats"

De nombreuses manifestantes à travers le monde portaient des bonnets roses à oreilles de chat ("pussy hats"), devenus le symbole de l'opposition à Donald Trump et qui a fédéré des adeptes du tricot.

Le terme "pussy" désigne en anglais l'animal domestique, ou le sexe féminin. C'est ce mot que Donald Trump avait utilisé dans une vidéo qui avait fait scandale en octobre, où il se vantait de pouvoir se payer les femmes qu'il voulait et de les "attraper par la chatte".