Il y a cinq ans, la Fédération genevoise pour la prévention de l'alcoolisme (FEGPA) lançait les "black box", des boîtes de préservatifs distribuées sur les lieux de fête. Avec un slogan explicite: "quelle que soit la dose, le préservatif s'impose".
La FEGPA insiste sur l'importance de la prévention contre les comportements sexuels à risques, 40% des adolescents ayant leur premier rapport sexuel sous l'emprise de l'alcool. Et plus l'alcoolémie augmente, moins les jeunes se protègent.
Sexe sans préservatif et contrainte
Pour faire le bilan de son opération, la FEGPA a donc réalisé une enquête auprès de 300 jeunes entre 12 et 17 ans, en collaboration avec l'unité de santé sexuelle et de planning familial des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
L'étude relève que près de trois quarts des jeunes ont déjà consommé de l'alcool avant 17 ans, pour la moitié de manière imprudente (plusieurs verres dans un court laps de temps). Et seul un tiers des adolescents, lorsqu'ils sortent, emportent un préservatif avec eux.
Le rapport insiste par ailleurs sur le fait qu'un cinquième des sondés a déjà eu une relation sexuelle non protégée sous l'emprise de la boisson. Un jeune sur 20 déclare même avoir subi la contrainte sexuelle alors qu'il était en état d'ébriété.
Les bons résultats de la "black box"
A la lumière de ces résultats, Laurence Fehlmann-Rielle, secrétaire générale de la FEGPA, estime qu'il faut poursuivre les efforts de prévention. D'autant plus que, indique-t-elle, "un certain nombre de répondants, non négligeable, ont dit avoir essayé de mieux contrôler leur consommation après la réception de la black box".
Cédric Guigon