L'appellation Geneva Lake Festival n'aura tenu qu'un an. Rebaptisées l'année dernière, les Fêtes de Genève retrouvent leur nom d'antan. La cuvée 2017 sera "plus classique", a déclaré lundi Yves Menoud, président de la Fondation Genève Tourisme & Congrès lors d'une conférence de presse.
L'objectif? Plaire tant aux touristes qu'à la population tout en maintenant des comptes équilibrés. Pour y parvenir, la fondation a décidé d'en confier les rênes à Christian Kupferschmid. Organisateur de 19 éditions de la Lake Parade jusqu'en 2015, il remplace Emmanuel Mongon.
Budget réduit de plus de la moitié
L'ancien directeur exécutif, qui voulait porter un concept novateur, a été remercié la semaine dernière après une édition 2016 qui s'était soldée par un déficit de 3,2 millions de francs pour un budget de fonctionnement de 7 millions de francs.
Cette année, le budget s'élèvera à 3 millions de francs seulement. "Nous avons changé notre fusil d'épaule", explique Yves Menoud, constatant que "le contexte général est difficile". "Il y a beaucoup d'émotionnel", ajoute celui qui est en poste depuis à peine plus d'un mois.
Vendredi, le quotidien Le Temps avait rapporté la démission de Pierre Brunschwig du conseil de fondation de Genève Tourisme & Congrès dont il était membre depuis une quinzaine d'années. Il était en désaccord avec le projet 2017 des Fêtes de Genève.
"No comment" de la Ville
La Ville de Genève, quant à elle, "ne commente pas la gestion de la manifestation par l'organisateur ou le départ de l'ancien directeur". "Le périmètre des Fêtes doit être accessible librement à l'ensemble de la population pendant toute la durée des Fêtes, se borne à rappeler Cédric Waelti, porte-parole du maire de Genève Guillaume Barazzone. Cela a été spécifié à l'organisateur."
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Annulations en cascade
L'été risque d'être morose à Genève. La semaine dernière, deux manifestations populaires ont annoncé qu'elles feraient l'impasse sur leur édition 2017.
Jeudi, 20 Minutes révélait l'abandon du slowUp. En raison des dettes contractées avec le Geneva Lake Festival, Genève Tourisme a décidé de renoncer au financement de 100'000 de francs qu'il accordait à cette manifestation qui fait la part belle à la mobilité douce.
Deux jours plus tôt, le festival des Aubes musicales avait annoncé sur Facebook qu'il n'aurait pas lieu non plus cette année. Un fait "absolument indépendant de [sa] volonté". Julien Brülhart, co-gérant de la buvette des Bains, avait indiqué que l'événement était "victime de son succès".
Des manifestations craignent pour leur subvention
En décembre dernier, le Conseil administratif et le Conseil municipal de la Ville de Genève n'étaient pas parvenus à se mettre d'accord sur le budget de l'année 2017. Du coup, la Ville fonctionne depuis selon le principe des douzièmes provisionnels, c'est-à-dire que les dépenses sont validées mois après mois, en proportion du budget 2016.
Une situation qui fait craindre à certains organisateurs de ne pas obtenir l'entier de leur subvention cette année. "On effectue notre propre recherche de fonds, mais on compte aussi sur la subvention de la Ville", souligne Dan Acher, fondateur de Happy City Lab, initiative à l'origine de CinéTransat notamment.
En raison des douzièmes provisionnels, d'autres manifestations, à l'image du festival Electron, toucheront leur subvention en douze tranches, alors qu'elles doivent régler leurs prestataires en une fois.