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Les infrastructures pour la mobilité douce encore insuffisantes à Genève

Genève peut faire mieux encore en matière de mobilité  douce. [Keystone - Martial Trezzini]
Les infrastructures pour la mobilité douce encore insuffisantes à Genève / Le 12h30 / 1 min. / le 7 mars 2017
La Cour des comptes genevoise dresse mardi un bilan mitigé de la politique publique en faveur de la mobilité douce, dans le cadre des objectifs à réaliser d'ici 2019. La qualité des infrastructures est pointée du doigt.

En 2011, les Genevois s'étaient prononcés dans les urnes en faveur de la mobilité douce, fixant notamment des objectifs en matière d'infrastructures cyclables sur l'ensemble du canton d'ici à 2019 ainsi que la nécessité de sécuriser les itinéraires pour les piétons.

Aménagements pour cyclistes en bonne voie

L'organe d'audit et de contrôle du canton s'est autosaisi de la question et le bilan à mi-parcours est mitigé. La Cour des comptes souligne un point positif: à la moitié du délai, l'objectif d'aménagements cyclables sur l'ensemble du réseau du canton est réalisé à plus de 50%.

La qualité des infrastructures, en revanche, est jugée insatisfaisante. On y trouve de nombreuses discontinuités et beaucoup de zones dangereuses, pourtant identifiées, qui ne sont toujours pas sécurisées.

La cour souligne également une mauvaise connaissance des flux de piétons et de cyclistes, ce qui pose problème au niveau de l'élaboration d'une politique cohérente et claire.

Bonne collaboration dans le cadre du CEVA

L'organe s'est aussi penché sur le processus de décision en matière de mobilité douce. Il relève que les associations actives dans le domaine de la mobilité souhaiteraient davantage de concertation lors de l'élaboration des différents projets.

Il souligne néanmoins la bonne collaboration entre canton et associations dans le cadre du développement du CEVA, dont les différentes gares vont devenir de véritables carrefours de mobilité douce.

Viser davantage le qualitatif que le quantitatif

La Cour des comptes a émis quatre recommandations à l'attention du Département de l'environnement et des transports. Elle demande de développer un outil de suivi afin de mieux prioriser les besoins en mobilité ainsi que les objectifs à poursuivre.

La cour prône aussi une meilleure sécurisation des zones d'échanges et plus de dialogue avec les associations concernées. Le département de Luc Barthassat a accepté ces différentes recommandations.

Tania Sazpinar/oang

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