La critique sur la libre circulation crée des tensions au PLR genevois

Dans la Tribune de Genève du 3 mars, le Genevois estimait en effet qu'il faudrait envisager de renoncer aux accords avec l'Union européenne (UE) qui, selon lui, pénaliseraient les travailleurs.

Au sein du PLR genevois, on lui reproche surtout la manière: agir en solo, s'exprimer sur une pleine page dans la presse locale. Et la section genevoise de s'interroger: "Pourquoi Benoît Genecand a-t-il pris publiquement une telle position, en totale contradiction avec le programme de son parti?"

>> Ecouter aussi la réaction de Philippe Nantermod, vice-président du PLR :

Keystone - Anthony Anex

Au sein de la section locale, le malaise est palpable. Si Benoit Genecand s'est souvent démarqué par des positions contraires à la ligne du parti, avec cette déclaration dans la presse, certains élus estiment qu'il cherche à "tirer la couverture à lui".

Débat lancé au sein du PLR

A un an et demi des élections cantonales, Benoît Genecand aurait-il des velléités électorales? Non, répond le principal intéressé. Il ne sera pas candidat au Conseil d’Etat. Les députés le confirment: pour être élu, il faut d'abord séduire la base du parti, selon eux, une condition rendue difficile pour quelqu'un qui dénonce les accords bilatéraux.

Dans le parti, on reconnaît toutefois que sa démarche a le mérite de lancer le débat au sein du PLR. On aurait préféré en débattre d’abord en interne, plutôt qu’à travers les médias.

Brèche ouverte

Mais les déclarations de Benoît Genecand ont également ouvert une brèche, dans laquelle une poignée d'élus genevois, minoritaires au sein du parti, se sont engouffrés. Le député Cyril Aellen notamment, poids lourd de la section genevoise du PLR, a clairement affiché, sur son blog, son soutien au conseiller national.

Sur les réseaux sociaux également, les messages de soutien aux positions de Benoît Genecand n'ont pas tarder à affluer, de la part de sympathisants du PLR, de simples citoyens, mais aussi d'élus de l'UDC ou du Mouvement Citoyen Genevois (MCG). Ana Roch, présidente du MCG, lui a même proposé, en guise de boutade, de rejoindre son camp.

A ceux qui l'accusent de s'être trompé de parti, Benoît Genecand rétorque toutefois: "PLR un jour, PLR toujours".

>> Ecouter aussi la réaction d'Ivan Slatkine, président de la Fédération des entreprises romandes, et ex-député PLR au Grand Conseil genevois :

Keystone - Marcel Bieri

Cédric Guigon/kkub