Avec la nouvelle loi sur les taxis, les services de véhicules avec chauffeur (VTC) sont désormais des "diffuseurs de course" et peuvent circuler à Genève sous plusieurs conditions. Une légalisation des services du pionnier californien Uber qui déverrouille par conséquent le marché du transport individuel.
Lancée par les avocats genevois Timothée Bauer et Alex Naray, la société Bolt et ses limousines Tesla 100% électriques vont pour leur part cibler une clientèle écolo haut de gamme. Un nouveau venu sur la place genevoise qui est encore en phase de test. Mais qui, à long terme, espère offrir une alternative à son homologue américain.
Le meilleur des deux mondes
Selon Timothée Bauer, l'objectif est de procurer un service conjuguant l'avantage des taxis et Uber: "Il est aussi possible de payer en argent liquide dans la voiture ou de réserver par téléphone (...) Mais les prix restent légèrement inférieurs puisque nous ne sommes pas dans une situation avec des licences de taxi fort onéreuses."
La compagnie compte également sur ses véhicules électriques pour économiser sur le carburant et faire baisser les prix.
Les réactions d'Uber et des taxis genevois
De son côté, le transporteur californien voit d'un bon oeil l'arrivée d'une concurrence sur l'arc lémanique. Pour Alexandre Molla, directeur d'Uber pour la Suisse romande, il s'agit d'une bonne nouvelle pour les acteurs existants et naturellement pour les usagers: "Ces nouvelles alternatives de mobilité permettent de nouveaux comportements. On a un changement profond des habitudes de consommation des transports. Et c'est dans ce sens que nous sommes convaincus du développement du secteur."
Enfin les taxis genevois disent ne pas craindre non plus cette concurrence supplémentaire. Ils ont malgré tout lancé dernièrement un service de taxi premium afin de renforcer leur présence sur le haut de gamme.
Cédric Guigon/jzim