Le directeur d'Addax arrêté à Genève dans une affaire de corruption
Une procédure pour corruption d'agents publics étrangers et gestion déloyale a été ouverte par le procureur Yves Bertossa. Une perquisition a eu lieu lundi dans les bureaux du groupe pétrolier.
Les arrestations ont été confirmées vendredi par le Ministère public après un article du Temps.
Alerte donnée fin 2016
Refusant de signer les comptes, le cabinet d'audit Deloitte avait pointé des transactions douteuses en décembre. Ces paiements auraient été versés par une filiale britannique du groupe genevois, racheté en 2009 par le chinois Sinopec.
Plus de 20 millions de dollars de frais juridiques seraient allés à des conseillers au Nigeria et aux Etats-Unis pour des services indéterminés. Et 80 millions ont été payés à une société d'ingénierie au Nigeria. Pour le cabinet, la somme est trop importante par rapport aux prestations.
Deloitte a alerté Addax en mars 2016. Le groupe a décidé de mettre un terme à sa relation avec le cabinet, qui a renoncé en décembre à son mandat.
ats/cab
Versements douteux
Selon des lanceurs d'alerte internes et externes qui ont contacté le cabinet d'audit Deloitte, les versements douteux ont pu profiter à des responsables gouvernementaux et des membres de la direction d'Addax. Ces allégations "n'ont pas été prouvées", écrit le cabinet. Elles n'ont toutefois pas pu être démenties.