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Vives tensions entre Pierre Maudet et le syndicat de la police judiciaire

Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet. [Keystone - Martial Trezzini]
Vives tensions entre Pierre Maudet et la police judiciaire genevoise / Le Journal du matin / 1 min. / le 30 mars 2017
Rétrogradés dans l'échelle des salaires, les inspecteurs genevois menacent de traîner les pieds dans leur travail d'enquête. Cette attitude pourrait avoir de lourdes conséquences pour la justice.

Conséquence de la nouvelle loi sur la police, la classe salariale d’entrée en fonction des inspecteurs a été abaissée. Le Syndicat de la Police Judiciaire (SPJ), qui y voit du mépris, a voté quatre mesures syndicales dans l'espoir d'un retour en arrière du Département de la sécurité.

Plus d'esprit d'initiative des inspecteurs

Les inspecteurs menacent notamment de ne plus prendre d'initiative personnelle dans le cadre des enquêtes menées pour le compte du Ministère Public. Lors des interrogatoires, par exemple, ils poseront uniquement les questions fournies par le procureur.

Mais cette attitude pourrait avoir un fort impact si elle devenait réalité, selon l'avocat genevois Nicola Meier. "Il y aura forcément un impact extrêmement négatif sur la bonne marche de la justice, parce que cela aurait pour effet de presque paralyser - ou à tout le moins retarder à l'extrême - les enquêtes en cours", assure-t-il.

Ces mesures ne sont toutefois pas encore appliquées, le syndicat espérant un retour en arrière du Département de la sécurité.

"Agir par les voies légales et légitimes"

Pour le président de la commission de justice et police Murat Alder, ce n'est pas la bonne méthode. "Je pense que ces mesures sont totalement excessives. J'espère que le département et les syndicats pourront renouer avec un dialogue. Mais si ce dialogue devait ne pas avoir lieu, je suggérerais au SPJ plutôt d'agir par des voies légales et légitimes", explique le député PLR.

Le magistrat en charge de la Sécurité, Pierre Maudet, invite également les fonctionnaires mécontents de la nouvelle classification salariale à utiliser les voies de droit sans vouloir commenter davantage cette décision syndicale.

Tania Sazpinar/oang

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