En zones de développement, l'Etat garde un oeil sur les prix. La loi actuelle, qui donne une clé de répartition des logements qu'on peut y construire, est cependant trop complexe et n'atteint pas son but pour certaines catégories d'habitations. Le gouvernement estime ainsi la proportion de PPE (propriétés par étage) trop importante.
Aujourd'hui, certaines zones peuvent avoir près de deux tiers de PPE, a indiqué le conseiller d'Etat Antonio Hodgers. Cette tendance pénalise les personnes qui ne disposent pas d'une fortune suffisante pour devenir propriétaire, mais dont les revenus sont trop élevés pour se voir accorder un logement subventionné.
La modification de la loi que souhaiterait le gouvernement présente une répartition de logements sur trois tiers. Un tiers du programme serait destiné aux logements d'utilité publique (LUP), un autre tiers à la classe moyenne et le dernier tiers serait laissé au libre choix de celui qui réalise le projet, soit en principe des PPE.
ats/jgal
Un contre-projet possible à une initiative de la gauche
Le gouvernement estime que sa proposition peut constituer un contre-projet à l'initiative lancée par la gauche intitulée "Construisons des logements pour toutes et tous". Ce texte, combattu devant les tribunaux par les milieux immobiliers, fait la part belle aux logements locatifs subventionnés.
Antonio Hodgers estime que la modification de loi souhaitée par le Conseil d'Etat a l'avantage de préserver la mixité sociale dans les quartiers. Le projet permet d'éviter des concentrations de logements sociaux, en rendant les zones de développement attractives pour toutes les catégories de la population.
La Chambre immobilière sceptique
La Chambre genevoise immobilière (CGI) a accueilli avec réserve la proposition de modification législative du Conseil d'Etat. Elle conteste le fait que la classe moyenne sera mieux servie. Il y a selon elle une méconnaissance de l'importante demande qui existe pour la propriété individuelle.