Des employés de l'ONU manifestent à Genève contre les coupes salariales
Au total, cette mesure doit toucher 5400 personnes à Genève. Elle a été décidée sur la base d'un réajustement au coût de la vie dans la région. Une réduction de 5% est prévue en août. Le reste est attendu pour novembre.
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Les manifestants déplorent le manque de transparence dans le calcul, mais aussi ses conclusions sur les coûts "spectaculairement faux" de la vie à Genève, a expliqué le secrétaire exécutif du Conseil de coordination des associations de personnel de l'ONU, Ian Richards.
Réexaminer la situation
Les prix de France voisine ont été en partie pris en compte et les tarifs de billets de trains en Suisse, par exemple, ont été largement sous-estimés. Cette réduction pourrait constituer un test pour d'autres centres de l'ONU.
Ce dispositif "est mauvais pour la réputation de l'ONU", qui se montre comme "un employeur imprévisible". Ian Richards a rencontré mardi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Il semblerait que la Commission accepte de réexaminer la situation.
ats/fme
Revendications vues par Didier Burkhalter
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter, également à Genève mardi, a indiqué avoir discuté la veille avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Ce dernier a été "très franc". Il "aime bien la Suisse et Genève. On le sent", explique le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
La Suisse a garanti un prêt de près de 439 millions de francs pour le Palais des Nations. Avec les coupes attendues de la contribution américaine, "il y a actuellement pour l'ONU en général, et à Genève en particulier, des risques, mais aussi des chances", estime le conseiller fédéral.
Mais il ne faut pas penser que le prêt suisse donne "droit" à des revendications pour obtenir "beaucoup plus". La Suisse fait valoir ses intérêts, mais elle doit aussi être reconnaissante, ajoute le chef du DFAE.