Pour la cour, l'arrivée de ces personnes pourrait être mieux anticipée au niveau de l'hébergement et certains coûts pourraient être rationalisés. Elle souligne que le taux d'occupation des migrants à Genève est inférieur à la moyenne suisse. Cela démontre, estiment les magistrats, le besoin d'améliorer le système en place géré par l'Hospice général.
Mais le dossier est difficile, tant les imbrications sont complexes entre l'échelon fédéral et l'échelon cantonal. Et l'Hospice général n'est donc qu'un maillon de la chaîne.
Afflux de migrants globalement bien géré
De manière générale, l'afflux de migrants a été plutôt bien géré, souligne le représentant de la Cour des comptes, ce qui a permis à Genève d'éviter une situation comme celle de la jungle de Calais.
Des améliorations sont cependant possibles et à plusieurs niveaux. En matière d'hébergement, une vraie planification est nécessaire pour environ 5000 logements, afin d'éviter de construire et déconstruire des logements provisoires. La cour incite aussi l'Hospice général à utiliser une partie du son parc immobilier pour les migrants.
Appel à une meilleure collaboration entre départements
Le manque de coordination entre les différentes instances cantonales qui s'occupent d'intégration est également pointé du doigt. Il y a un vrai potentiel d'amélioration et les deux départements concernés, celui de l'Emploi et de la Santé et celui de la Sécurité et l'Economie, doivent mieux collaborer.
Les taux d'occupation des migrants qui peuvent travailler sont inférieurs à la moyenne suisse. Or c'est l'une des conditions essentielles à l'intégration, souligne la cour.
L'Hospice général a accepté la quasi-totalité des recommandations émises. Un autre audit, en cours d'élaboration, traitera des migrants mineurs non accompagnés.
Sylvie Belzer/oang