Présentée mardi, l'étude permet à un panel défini de la population dans différentes communes genevoises de s'exprimer sur la situation sécuritaire du canton. Et cette nouvelle édition montre un recul significatif, même s'il y a un effet-retard entre la baisse de la criminalité et le sentiment de se sentir davantage en sécurité.
Délits en baisse de près de 30% en cinq ans
Depuis le pic de 2011, la criminalité a été en recul constant dans le canton. En mars dernier, les derniers chiffres de la police montraient une chute de près de 30% des délits par rapport à 2011, principalement due à la diminution du nombre de cambriolages et de brigandages. On est ainsi revenu, aujourd'hui à Genève, aux taux de criminalité des années 1990.
Mais la perception de l'insécurité, quant à elle, n'avait pas encore affiché de diminution en 2013, lors de la dernière étude. Près d'un citoyen sur deux avait encore peur de sortir dans son quartier après 22h00, alors que cette part a diminué à un citoyen sur trois pour cette dernière étude menée en 2016.
Indications importantes pour la police
Cette perception est encore renforcée par la diminution notable des incivilités - objets qui traînent, attitude de certains groupe de jeunes, deal de rue ou bagarres notamment. Ce sont des indications importantes pour la police, qui voit son image améliorée et lui permettent d'adapter son dispositif. En l'occurrence, il s'agit de pérenniser le modèle de proximité.
Sylvie Belzer/oang