![Vote pour les candidats du PS genevois lors de l'assemblée du 13 mai 2017. [Salvatore Di Nolfi]](https://img.rts.ch/articles/2017/image/n8p6mf-26009777.image?w=1280&h=720 "Vote pour les candidats du PS genevois lors de l'assemblée du 13 mai 2017. [Salvatore Di Nolfi]")
Un rapport relance la polémique sur les adhésions collectives au PS genevois
Un rapport interne du PS genevois confirme des adhésions massives au parti durant les semaines qui ont précédé la désignation des candidats au Conseil d'Etat. Le document jette une lumière crue sur les pratiques internes du parti.
Ce rapport, qui a fuité lundi et que la RTS a pu se procurer, révèle que des proches de comités de sections communales ainsi que des familles entières ont demandé à devenir membres au dernier moment - dans le but de pouvoir voter pour leur favori lors de l'assemblée du 13 mai dernier.
L'ampleur des adhésions en cause
Même s'il est usuel - dans l'ensemble des partis - que les périodes préélectorales s'accompagnent d'une hausse du nombre de membres, c'est l'ampleur de ces adhésions de dernière minute qui est frappante dans le cas du PS genevois.
D'après ce rapport interne, qui a fait l'objet d'une présentation lundi au comité directeur du parti, le PS a enregistré 124 nouveaux membres durant les cinq mois précédents l'assemblée - un nombre "beaucoup plus important" que pour la précédente assemblée de désignation des candidats en 2013.
Genève et Vernier au cœur de l'affaire
Les sections de la Ville de Genève et de Vernier sont principalement pointées du doigt. Elles ont enrôlé respectivement, sur la période citée, 58 et 25 nouveaux membres. Ce sont aussi ces deux sections qui auraient attiré dans leurs rangs des proches ou des familles entières.
Et les voix de ces nouveaux venus, précisément, ont profité avant tout au magistrat de Vernier Thierry Apothéloz et à la magistrate de la Ville de Genève Sandrine Salerno. Tous deux ont remporté plus de voix que la conseillère d'Etat sortante Anne Emery-Torracinta.
A l'interne du PS, les voix critiques dénoncent surtout un manque de fair-play et la méthode: recruter des proches ou des familles qui ne s'impliqueront pas en politique au-delà du vote en faveur de leur candidat.
La direction du PS genevois relativise l'affaire
Sylvain Thévoz, membre du comité directeur du PS genevois, estime que les soupçons de manipulation relèvent du fantasme. L'assemblée du 13 mai a été régulière, assure-t-il, malgré une erreur considérée comme marginale portant sur neuf bulletins de vote. Sa conclusion: "Cette affaire a été montée en épingle par des gens qui veulent nuire au PS."
Il n'en reste pas moins qu'un projet de révision des statuts est en cours pour empêcher ces phénomènes d'adhésions en bloc opportunistes.
Mathieu Cupelin/oang
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