L'Association transport et environnement (ATE), Actif-Trafic et Pro-vélo n'ont jamais été favorables au projet de traversée de la rade à Genève.
Désormais, c'est la stratégie du Conseil d'Etat de demander ce crédit par tranche qui fâche ces organisations. En effet, une première enveloppe de six millions a été déposée devant le Grand Conseil.
"Cette pratique empêche une possibilité de référendum"
"Le Conseil d'Etat vient avec un premier projet, une tranche de saucisson, et on s'apprête à en avoir une série d'autres. Le problème de cette pratique, c'est qu'elle empêche un vrai débat démocratique sur les montants qui vont être alloués à ces études d'avant-projet. Elle empêche également d'avoir une vision d'ensemble ainsi qu'une possibilité de référendum", a dénoncé sur les ondes de la RTS Lisa Mazzone, conseillère nationale Verte et présidente de l'ATE Genève.
"Oppositions de principe"
De son côté, le conseiller d'Etat en charge des Transports Luc Barthassat estime que ces critiques ne sont que des oppositions de principes. Selon lui, il est nécessaire d'aller de l'avant pour répondre à la volonté populaire: "On n'est pas en train de se poser la question s'il faut faire cette traversée du lac ou non, mais plutôt de quelle manière on va la faire, de quelle manière on va la financer et en combien de temps", a-t-il indiqué.
Alors que les variantes - pont ou tunnel - de ce projet devisé à plusieurs milliards de francs n'ont pas encore été tranchées, les opposants étudient l'option d'un référendum contre ce premier crédit d'étude.
Tania Sazpinar/hend