Jusqu'à présent, il y avait encore des chambres à trois lits, peu confortables pour les mamans qui viennent d'accoucher. Le professeur Olivier Irion, à la tête du département de gynécologie et d'obstétrique, s'est réjoui vendredi lors de l'inauguration officielle de disposer de ce "nouvel écrin" doté "d'un plateau technique extraordinaire".
Construite en 1907, la Maternité avait besoin d'importants travaux de rénovation et d'agrandissement. Cet énorme chantier a débuté en 1990 par la construction du bâtiment qui abrite aujourd'hui les urgences. La dernière étape, lancée en 2013, a coûté 73,7 millions de francs à l'Etat. Elle consistait à démolir et reconstruire une aile du bâtiment.
Un total de 117 lits
La Maternité des HUG, où ont lieu 65% des accouchements du canton (4101 l'an dernier), s'étend désormais de manière uniforme sur le boulevard de la Cluse.
Les architectes ont privilégié les sources directes de lumière. Au final, elle disposera de 117 lits, dont 82 en obstétrique et 35 en gynécologie, de 25 lits en néonatologie, de quatre blocs opératoires et de deux salles de césarienne.
Ces travaux ont aussi permis de faire passer le nombre de salles d'accouchement de huit à douze. Deux d'entre elles sont aménagées pour des accouchements plus "nature". Le professeur Irion relève que l'obstétrique s'est fortement médicalisé, mais que la mortalité périnatale et les asphyxies néonatales ont nettement diminué.
Travail sur la lumière
Il y aura aussi plus de confort pour les bébés pris en charge en réanimation néonatale et leur famille: cinq pièces à un lit, contre deux actuellement. Un grand travail a été effectué sur la lumière pour que les parents se sentent bien dans cet environnement particulier.
Etant donné que les HUG assurent la formation des soignants, des espaces de simulation ont aussi été installés dans le nouveau bâtiment. Un mannequin ultra-sophistiqué permet ainsi aux équipes d'appréhender les situations d'urgence qui peuvent se présenter lors d'un accouchement. Genève est à la pointe en la matière, a relevé Bertrand Levrat, directeur général des HUG.
ats/tmun