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Les élus de la Ville de Genève demandent la démission de Rémy Pagani

Le maire de Genève Rémy Pagani. [Keystone - Martial Trezzini]
Les excuses du maire de Genève Rémy Pagani ne satisfont pas les députés / La Matinale / 1 min. / le 28 septembre 2017
La droite élargie du Conseil municipal de la Ville de Genève a adopté un texte demandant à Rémy Pagani de démissionner de sa fonction de maire après l'annulation de quatre scrutins dimanche dernier.

Rémy Pagani continue de subir les foudres d'une partie du Conseil municipal (législatif). Insatisfaite des excuses formulées par l'élu d'Ensemble à gauche, la droite élargie, majoritaire au législatif, a validé mercredi soir une résolution urgente exigeant la démission du maire. Le texte a été accepté par 39 voix contre 34 et deux abstentions.

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Durant plus de deux heures de débats parfois animés, plusieurs députés ont rappelé qu'ils s'étaient inquiétés, avant sa publication, du contenu déséquilibré de la brochure. Mais Rémy Pagani a persisté et "menti délibérément", a relevé Marie Barbey-Chappuis, du PDC. Pour Pascal Spuhler, du MCG, il a pris la décision "égoïste" de manipuler les arguments, malgré les échanges du bureau du Municipal.

Soutien à gauche

Face à cette fronde, Rémy Pagani a pu compter sur le soutien de son parti, Ensemble à gauche, qui parle de "règlement de comptes". Les Verts et le PS ont, eux aussi, refusé cette résolution.

Ce texte ne sert toutefois qu'à faire pression, car le législatif n'a pas de réel pouvoir sur l'avenir du maire. Les regards se tournent donc vers le Conseil d'Etat, qui constitue l'autorité de surveillance des communes. Le gouvernement cantonal a indiqué que chacun des membres de l'exécutif de la Ville a été interpellé. Leurs réponses sont attendues pour le 6 octobre.

Pas de vote avant 2018

Par ailleurs, le Conseil administratif a demandé au Conseil d'Etat de fixer une date pour une votation dans le courant de l'année 2017. Les quatre référendums qui devaient être soumis au souverain dimanche dernier s'opposent à des économies sur le budget 2017 pour un montant total de 2,5 millions de francs.

Mais le canton estime qu'il ne sera pas possible de déroger à l'article ad hoc de la loi sur l'exercice des droits politiques, qui impose un délai de quinze semaines. Il a par conséquent proposé à la Ville d'organiser cette votation en 2018. Une réponse du Conseil administratif est attendue d'ici à lundi.

hend avec ats

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