"Personne ne verra son salaire baisser. S'il y a des changements, c'est à la hausse", a souligné mercredi devant les médias le conseiller d'Etat Serge Dal Busco, en charge des Finances.
De fait, 57% des personnes en poste verront leur salaire augmenter durant une période transitoire de six ans, surtout dans la santé et le social.
Progressions gelées pour 35% des fonctionnaires
La nouvelle grille salariale bénéficiera ainsi surtout aux femmes, plus nombreuses dans ces branches. La revalorisation de certaines fonctions sera aussi favorable à 60% des employés dans le bas et le milieu de l'échelle salariale.
En revanche, 35% des plus de 45'000 fonctionnaires verront leur progression salariale temporairement suspendue et 8% ne subiront pas d'effet.
Certaines fonctions dans la sécurité, les finances publiques et l'informatique sont réévaluées à la baisse. Le salaire à l'engagement sera inférieur après l'entrée en vigueur du système.
Contesté par les syndicats
La grille est contestée par le Cartel intersyndical du personnel de l'Etat et du secteur subventionné, qui exige son retrait "pur et simple". Il estime que les baisses de salaire annuel atteindront 12% dans certains services.
Le projet doit désormais être étudié par le Grand Conseil. Le gouvernement entend le mettre en oeuvre en 2019.
ats/vtom
Système actuel obsolète
En vigueur depuis 1974, le système d'évaluation des fonctions de l'Etat de Genève est devenu obsolète. Il établit 2500 fonctions, dont 700 n'existent plus.
Sa refonte, appelée SCORE (Système, Compétence, Rémunération et Evaluation), liste 147 emplois références regroupés en 23 domaines professionnels. Elle remplace les 30 classes salariales par 20 niveaux de salaires et introduit une progression salariale linéaire, au lieu de deux niveaux.