Les recourants, une trentaine d'électeurs, estiment que "leur liberté de vote a été gravement violée", indique lundi leur conseil, le professeur de droit constitutionnel Andreas Auer.
"En privant le peuple du droit de se prononcer sur les réductions budgétaires, la Cour constitutionnelle a pris une mesure excessive qui bafoue le fondement même de la démocratie directe", ajoute-t-il.
"Pas de confusion pour les votants"
S'ils ne contestent pas que la brochure était structurée "de façon peu heureuse", ils considèrent "qu'il n'en résultait aucune confusion pour les votants". Et d'attendre que le Tribunal fédéral annule cet arrêt représentant à leurs yeux "un précédent dangereux en matière de droits politiques".
Pour rappel, la Chambre constitutionnelle a accepté en septembre dernier les recours déposés par la droite contre la brochure électorale en lien avec la votation sur des coupes budgétaires en ville de Genève.
>> Lire : La votation sur les coupes budgétaires en ville de Genève est annulée
ats/tmun
Rémy Pagani sous le feu des critiques
Pour rappel, c'est le maire Rémy Pagani qui avait décidé de l'introduction litigieuse. Le magistrat d'Ensemble à gauche s'était retrouvé sous le feu de critiques après la décision de la Cour et plusieurs voix s'étaient élevées pour demander sa démission.
Si le magistrat avait regretté "toute erreur d'appréciation ou maladresse" qui avait pu conduire à cette décision, il avait toutefois refusé de quitter sa charge de maire.
Quant aux quatre référendums contre les coupes dans le budget 2017, ils ne seront pas votés cette année. Le Conseil d'Etat a annoncé avoir fixé la date de cette votation communale au 4 mars. Les coupes se montent à 2,5 millions de francs.