Les élections genevoises se tiendront les 15 avril et 6 mai prochain. Des affiches des candidats socialistes au Grand Conseil sont pourtant déjà placardées depuis quelques jours en Ville de Genève et les candidats font du porte à porte pour présenter leur programme.
Voir des affiches près de six mois avant les élections - bien avant le dépôt des listes -, c'est quasi du jamais vu en Suisse. Avec cette précampagne, avant la campagne proprement dite qui sera lancée en janvier, le PS fait donc le pari de la visibilité, mais aussi du terrain.
Une cartographie très précise
Dans cette optique, le PS genevois a fait appel à une entreprise française qui s'était notamment occupée de la campagne d'Emmanuel Macron, indique Gérard Deshusses, le coordinateur de la campagne. Le président français s'était lui-même inspiré de Barack Obama.
Le but est d'aller chercher les voix de ceux qui ne votent pas, explique Gérard Deshusses. "Cette société a développé un logiciel pour étudier le vote des Genevois et qui nous permet d'aller chercher les gens qui, en principe, ne votent pas", ajoute-t-il.
Cette cartographie donne des indications très précises. "On a des zones qui sont parfaitement signalées. On a même les immeubles où les gens ne vont pas voter", détaille Gérard Deshusses. C'est sur cette base-là que le parti établit son porte à porte.
Un budget de 70'000 francs
En France, lors de la campagne d'Emmanuel Macron, "les résultats ont été dix fois meilleurs que ce qui aurait été fait avec des stands dans les rues ou avec simplement des affichettes", selon le coordinateur de campagne du PS genevois.
Cette opération de précampagne a forcément un coût: 70'000 francs, sur un budget total de 350'000 francs pour ces élections.
Sylvie Belzer/dk