"Les enseignants sont mieux formés, je pense qu'on a avancé dans ce domaine", relève Anne Emery-Torracinta, réagissant dans l'émission Forum au témoignage d'une ancienne élève du collège de Saussure abusée dans les années 1980. "On a aujourd'hui une tolérance beaucoup moins grande, pour ne pas dire égale à zéro par rapport à ce qui a existé par le passé."
L'élue socialiste genevoise relève encore qu'"on est aussi dans une société un peu différente. On a l'impression qu'à l'époque, quand une élève disait quelque chose et qu'elle ne portait pas plainte, l'institution disait 'si elle ne peut pas porter plainte, on ne peut rien faire'."
Aujourd'hui, on n'a pas besoin d'une plainte pour agir. On agit quand on entend ce genre de chose
Pour Anne Emery-Torracinta, en cas d'abus, il n'y a qu'une chose à faire, en parler à une personne de confiance. "Si la personne ne réagit pas, il ne faut pas hésiter à aller plus loin et plus haut. Au niveau du Département, on ne peut rien faire si on n'a pas d'alerte."
La conseillère d'Etat n'imagine pas que l'omertà décrite dans le milieu enseignant il y a une vingtaine d'années s'applique encore aujourd'hui. "Les enseignants savent qu'ils doivent s'adresser à la hiérarchie, ça ne peut pas se perdre en principe."
Enseignante par le passé, Anne Emery-Torracinta ne cache pas son émotion face aux divers témoignages de victimes d'enseignants, notamment celui d'Aurélie, âgée aujourd'hui de 45 ans. En 1988, à 16 ans, elle a cédé aux avances de son professeur de français. Elle a fini par le dénoncer et il a été condamné à huit mois de prison avec sursis et licencié.
Propos recueillis par Marie Giovanola, Christian Favre et Ludovic Rocchi
Version web: Lara Gross
hors aujourd'hui on a pas besoin d'une plainte pour agir dans le fond on agit quand on entend ce genre de chose
Les enseignants qui ont des relations sexuelles avec leurs élèves... Un sujet tabou...mis en lumière par l'affaire Tariq Ramadan à Genève... Mais l'ancien professeur du Collège de Saussure n'est pas le seul mis en cause par d'anciennes élèves...
"il me semble que les choses ont évolué depuis en tout cas j'ose l'espérer"
"Je ne sis pas si on les sensibilise précisement au fait que ça peut être leurs enseignants, mais toute l'éducation sexuelle depuis mtn une bonne quinzaine d'années est axée aussi sur la prévention des abus, même chez les touts petits. "
Maintenant on a appris et les jeunes savent beaucoup mieux qu'elles sont leur droit. On est aussi dasn une socité un peu différente on a l'impression qu a lépoque quand une élève disait qqch et qu'elle portait pas plainte ben l instution disait ben si elle peut pas porter porte pas plainte on peut rien faire hors aujourd'hui on a pas besoin d'une plainte pour agir dans le fond on agit quand on entend ce genre de chose
ne faut pas hésiter à aller plus loin et plus haut au niveau du département on ne peut rien faire si on a pas d'alerte
les enseignants sont mieux formés et on a de nouvelles procédures je pense qu'on a avancé dans ce domaine on a aujourd'hui une tolérance beaucoup moins grande pour pas dire àgal a zéro par rapport a ce qui a existé par le passé
ca ne devrait pas se perdre en principe