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Le Parquet genevois enquête sur des soupçons de corruption chez Vitol

Logo de l'entreprise Vitol. [Martial Trezzini]
Logo de l'entreprise Vitol. - [Martial Trezzini]
Le Ministère public genevois enquête sur des soupçons de corruption chez le groupe pétrolier Vitol. Des fonds ont été bloqués, a confirmé samedi le pouvoir judiciaire.

Dans le cadre de cette affaire, plusieurs demandes d'entraide de Grande-Bretagne sont aussi en cours d'exécution à Genève depuis 2016.

Selon le quotidien fribourgeois La Liberté, qui cite l'ONG Public Eye, l'enquête porte sur des paiements présumés corruptifs versés par l'homme d'affaires nigérian Kola Aluko à l'ex-ministre du Pétrole du Nigeria Diezani Alison-Madueke.

Rectificatif

Les contrats entre le groupe Vitol et Kola Aluko sont examinés par la justice. Public Eye a reconnu le 5 décembre 2017 avoir commis une erreur factuelle concernant l'existence présumée d'un contrat entre Vitol et Kola Aluko.

>> Lire : Public Eye revient sur ses soupçons visant le pétrolier genevois Vitol

Soupçons évoqués dans les Paradise Papers

Ces soupçons de corruption ont été évoqués dans les Paradise Papers, mais l'ouverture de la procédure pénale à l'encontre de Vitol est antérieure aux révélations des médias.

ats/ptur

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Paradise Papers

Les Paradise Papers sont une masse de 13,5 millions de documents sur des opérations financières émanant du cabinet d'avocats Appleby et obtenus par la Süddeutsche Zeitung.

Le journal allemand a ensuite partagé ces documents avec le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et d'autres médias qui se sont mis à publier des éléments dimanche.

L'ONG Public Eye rectifie une erreur factuelle dans une analyse concernant Vitol. Le nom du groupe de négoce pétrolier, dont le siège est à Genève, avait été mentionné à tort en lien avec les Paradise Papers.

Public Eye admet avoir mal interprété un élément publié dans un article de la Tribune de Genève. Dans un communiqué, l'ONG reconnaît ainsi avoir commis une erreur factuelle concernant l'existence présumée d'un contrat entre Vitol et l'homme d'affaires nigérian Kola Aluko, "contre lequel des procédures sont ouvertes pour corruption, faux dans les titres et blanchiment d'argent".

"Cette erreur involontaire, qui ne reflète pas les standards élevés que nous appliquons usuellement avant toute publication, a conduit à des affirmations infondées concernant Vitol", poursuit l'ONG. Cette dernière présente ses excuses et affirme avoir modifié son analyse en conséquence.



"Ne pas éluder les problèmes"

Public Eye va redoubler de vigilance et continuer à contribuer aux débats politiques par des enquêtes approfondies et des analyses solides. "Il serait regrettable qu'une erreur isolée soit utilisée pour éluder les problèmes liés au secteur suisse des matières premières (...)", note encore l'organisation.

Dans un courrier transmis mi-novembre dernier par ses avocats, Vitol avait sommé Public Eye de retirer ses accusations "inexactes et diffamatoires". Le groupe de négoce pétrolier se réservait en outre le droit d'engager une action en justice.

Dans la foulée, Vitol avait émis de vives critiques dans les médias, s'inquiétant des atteintes injustifiées à sa réputation. Le groupe avait également évoqué un risque réel de quitter la Suisse face à un éventuel durcissement réglementaire.