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Premier forage exploratoire pour un projet de géothermie à Satigny (GE)

Géothermie: la Suisse romande avance avec plusieurs projets
Géothermie: la Suisse romande avance avec plusieurs projets / 19h30 / 2 min. / le 16 novembre 2017
Un premier sondage exploratoire à moyenne profondeur a démarré à Satigny (GE) dans le cadre du programme "Géothermie 2020". Le pilon creusera jusqu'à 650 mètres pour vérifier si de l'eau chaude se trouve en sous-sol.

Ce chantier devisé à 1,5 million de francs est planifié pour une durée de cinq mois, indiquent jeudi le canton et les Services industriels de Genève (SIG) dans un communiqué. La foreuse avance au rythme moyen de dix mètres par jour.

Ce forage exploratoire intervient après plus de trois ans d'étude et de cartographie du sous-sol. L'objectif est de contrôler la présence d'eau, de déterminer son débit et sa température.

"Normalement, nous devrons trouver de l'eau chaude entre 25 et 35 degrés", explique jeudi dans le 19h30 de la RTS Luc Barthassat, conseiller d'Etat genevois.

Couvrir 20% des besoins en chaleur

A Genève, le développement de la géothermie est une priorité de la stratégie énergétique cantonale. Lancé en 2014, le programme géothermique "GEothermie2020" vise à débuter les premières exploitations d'énergie géothermique à l'horizon 2020.

Les analyses ont décelé d'importantes nappes d'eau chaudes dans le canton. En fonction des résultats du sondage de Satigny, les SIG effectueront trois à six autres forages durant ces prochaines années.

D'ici une vingtaine d'années, la géothermie pourrait couvrir 20% des besoins en chaleur.

Des projets à Vinzel, Lausanne ou Lavey

Outre Satigny, les projets se multiplient en Suisse romande. Notamment à Vinzel (VD), avec une faille prometteuse en eau à 2300 mètres, ou à Lausanne où l'expertise géologique similaire à celle qui a servi à Genève est à bout touchant. Autres exemples: Fribourg, où des études sont envisagées et Yverdon pour tempérer des serres.

Au-delà de 2500 mètres de profondeur, deux projets sont en cours: à Lavey, où l'objectif est de trouver de l'eau à 110 degrés pour produire également de l'électricité, ainsi que le projet de Haute-Sorne, jusqu'à 3500 mètres sous la terre jurassienne.

ats/sey/tmun

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