Malgré l'avis favorable du syndicat représentant les gendarmes (UPCP), le Syndicat de la police judiciaire (SPJ) a de son côté estimé que l'accord prétéritait les inspecteurs. Ces derniers regagnaient une classe salariale perdue en avril dernier, mais auraient dû retirer à leurs frais les presque 300 recours actuellement pendants.
"Or, l'idée de devoir payer des recours qu'un employeur, incohérent, leur contraint d’entreprendre est intolérable aux yeux de nos membres. Nous avons proposé, à plusieurs reprises, de laisser la justice statuer sur l’attribution des frais", indique le SPJ dans un communiqué.
Pas de commentaire des autorités
Pour rappel, la nouvelle loi sur la police, entrée en vigueur le 1er avril dernier, visait à mettre gendarmes et inspecteurs sous un même régime. Conséquence: la classe salariale d’entrée en fonction des inspecteurs a été abaissée, ce qui avait provoqué la colère du SPJ, qui y voyait du mépris.
Malgré le rejet massif du protocole, le SPJ assure vouloir aller de l'avant et croit en des négociations possibles. Quant au conseiller d'Etat en charge de la Sécurité Pierre Maudet s'est refusé mardi soir à tout commentaire.
Laetitia Guinand et Tania Sazpinar/hend
Les frais médicaux des policiers resteront payés par les Genevois
Conséquence de l'échec des négociations, les frais médicaux des policiers continueront d'être payés par les Genevois. Ce système fait figure d'exception en Suisse romande. A noter que le Syndicat de la police judiciaire se dit tout à fait disposé à renoncer à la prise en charge de ces frais.
Il s'agit d'un vieil héritage du XIXe siècle, lorsque ces fonctionnaires vivaient encore en caserne. Il est considéré aujourd'hui comme partie quasi intégrante de leur salaire réel.
Accord accepté par les gendarmes
Contrairement au Syndicat de la police judiciaire (SPJ), le syndicat des gendarmes (UPCP) a accepté lundi dernier, à l'unanimité, les propositions du Conseil d'Etat portant sur le traitement salarial et les débours.