Les "faux résidents secondaires" - des Suisses qui vivent en France voisine mais qui restent déclarés en Suisse - sont nombreux: le Grand Genève, et particulièrement la région transfrontalière genevoise, a en effet connu une attractivité majeure ces dernières années.
Les Suisses installés en France voisine ne sont évidemment pas seuls responsables de l'explosion démographique de cette région ces dernières années. Il y a également tous les Français et autres expatriés qui se sont établis près de la frontière pour travailler en Suisse.
Croissance démographique
La région a connu une croissance démographique de +1,4% par an en moyenne pour l'ensemble du Grand Genève en 10 ans, soit 350'000 personnes supplémentaires depuis 2006, selon les chiffres de l'Office cantonal genevois de la statistique. Dans le Genevois français, cette progression est même de 2,4% en moyenne annuelle.
L'augmentation s'explique principalement par l'arrivée de nouvelles personnes, majoritairement d'ailleurs de jeunes actifs diplômés, et explique aussi les besoins supplémentaires de ces communes en termes de financement.
+19% de travailleurs transfrontaliers
Au niveau de l'emploi, entre 2009 et 2014, soit en l'espace de 5 ans, le nombre d'actifs transfrontaliers résidant en France voisine et travaillant dans le canton de Genève a explosé de 19%.
C'est même davantage si on quitte la région strictement frontalière, certains venant de beaucoup plus loin, mais pour la plupart en voiture. La mise en service du CEVA, la liaison Annemasse-Cornavin fin 2019 devrait cependant révolutionner la carte de la mobilité.
Le Grand Genève continue donc d'être extrêmement attractif et ce rayonnement ne devrait pas se démentir cette année, la BCGe prévoit une croissance de 1,9% dans le canton en 2018.
Sylvie Belzer/kkub