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Des étudiants de l'EPFL planchent sur une télécabine urbaine à Genève

Genève réfléchit à l'idée d'une télécabine urbaine en périphérie de la ville. [Reuters - David Mercado]
Des étudiants de l’EPFL planchent sur une télécabine urbaine à Genève / La Matinale / 2 min. / le 8 janvier 2018
Alors que l’Etat de Genève envisage une télécabine en périphérie de la ville, le Laboratoire Architecture et Mobilité Urbaine de l'EPFL a aussi choisi la région genevoise comme terrain d’étude, mais sur un autre parcours.

Un tracé partant de l'aéroport de Cointrin, une vingtaine de kilomètres de parcours, 7 stations intermédiaires proches des Nations unies ou aux Eaux-Vives par exemple, avant d'arriver au sommet du Salève: voilà les données de base sur lesquelles ont travaillé une quinzaine d'étudiants du Laboratoire Architecture et Mobilité Urbaine (LAMU) sous la direction de l'architecte Inès Lamunière, une professeure qui croit fermement en ce mode de transport.

"Le transport par câble est extrêmement flexible, avec peu d'emprise au sol, et présente aussi des caractéristiques de transport très confortable", explique-t-elle.

"Rêver pour montrer"

Mais envisager une telle ligne entre l'aéroport et le Salève, en traversant le lac, n'est-ce pas tout simplement utopique? "On a besoin de rêver pour montrer", estime Inès Lamunière. "Nous avons plutôt imaginé que ce projet pourrait se développer sur une contribution genevoise à une Expo nationale aux environs de 2027. Ce qui change dans le projet que nous proposons, c'est qu'il est raisonnable: une vingtaine de kilomètres, cela représente quelque 300 millions de francs, guère plus qu'un gros bâtiment."

L'architecte estime également ce projet "complémentaire" de la ligne péri-urbaine envisagée par le Département genevois des transports, dont l'une des extrémités se situe dans la zone de l'aéroport et qui s'étend jusqu'à la douane de Bardonnex (12 km). Car, selon Inès Lamunière, "il n'y aura pas qu'un seul transport par câble" à Genève.

D'entente avec le canton

De son côté, le canton est associé à cette démarche de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Les projets des élèves seront d'ailleurs présentés le 26 janvier au Département des transports. Quant à l'idée d'une autre ligne, le département ne ferme pas la porte, se disant "ouvert à d'autres développements du transport par câble".

Guillaume Rey/kkub

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