"Nous devons reprendre la main", dit le chef du Département de la sécurité et de l'économie (DSE) dans un entretien publié par la Tribune de Genève.
Actuellement, Genève Tourisme est une fondation de droit privé dans laquelle les acteurs publics sont minoritaires. Malgré sa volonté affichée, Pierre Maudet exclut toutefois de faire de Genève Tourisme un organe de l'Etat.
Dans l'intervalle, la supervision financière de l'institution est renforcée après deux déficits cumulés de plus de 9 millions de francs pour les deux dernières éditions des Fêtes de Genève.
Scrutins prévus
Les électeurs de la Ville de Genève devront se prononcer début mars sur une initiative et un contre-projet qui prévoient le resserrement des Fêtes. Cette votation est "pulvérisée par les circonstances", estime le conseiller d'Etat qui veut une réorganisation plus large.
Il n'exclut pas que la fondation ne soit plus chargée à l'avenir des Fêtes.
hend avec ats
Dirigeants pas visés
Pierre Maudet ne veut incriminer ni l'ex-directeur général de Genève Tourisme Philippe Vignon ni le responsable de l'organisation de la manifestation en 2017 Christian Kupferschmid. Tous deux ont quitté leurs fonctions après les révélations de l'étendue des difficultés financières.
En décembre, le président de la Fondation Genève Tourisme Yves Menoud avait annoncé que les Fêtes seraient revues à la baisse en 2018 et que le feu d'artifice était menacé. "Je veux des feux et Genève Tourisme va les organiser", rétorque le conseiller d'Etat. Il en va selon lui de la garantie de la venue de nombreux hôtes dans la ville.
Budget de 15 millions de francs
Genève Tourisme est dotée de 15 millions de francs. Parmi cette enveloppe, trois millions financent l'offre de transports publics pour les touristes et deux millions remboursent une partie de Palexpo.
Sur les 10 millions restants, la part se répartit entre congrès, fonctionnement et investissement pour des activités à Genève.