L'audit avait été lancé suite à une demande de Sami Kanaan, magistrat de la Ville en charge du dossier ainsi que plusieurs communications citoyennes sur d'éventuels dysfonctionnements.
"La bibliothèque de Genève est un très beau navire, historique. Il a choisi un bon cap, mais aujourd'hui il tangue et une bonne partie de l'équipage est découragée". Voilà comment la Cour des comptes a résumé la situation vendredi.
Les dysfonctionnements pointés sont nombreux: orientation stratégique mise en oeuvre de manière incomplète, problème dans la gestion des ressources humaines et surtout un climat de travail insatisfaisant avec d'importantes tensions en interne. La preuve, une très grande majorité de collaborateurs entendus ont évoqué un comportement inapproprié du directeur, Alexandre Vanautgaerden.
21 recommandations
L'exécutif de la Ville a donc décidé de le suspendre dès vendredi. La Cour des comptes préconisait d'ailleurs un tel changement, considéré comme inévitable, a déclaré Isabelle Terrier, magistrate en charge de cet audit, dans le 12h30 de la RTS.
Au total, la Cour des comptes a émis 21 recommandations, toutes acceptées, pour améliorer la situation et restaurer un climat de travail approprié. Le gendarme du secteur public genevois a également épinglé la Ville pour un suivi insuffisant.
Reste aussi à connaître l'impact de cet audit sur les discussions entre le canton et la ville pour savoir qui aura la future gestion de la bibliothèque. Le canton avait suspendu les négociations au moment de l'ouverture de l'audit. Contacté, le département présidentiel a indiqué qu'il se positionnera après avoir analysé ce rapport.
Guillaume Rey/lan