Ils dénoncent une dévalorisation de leurs actes chirurgicaux, pratiqués en ambulatoire - sans hospitalisation - et dont le tarif a été revu à la baisse.
L'ordre des obstétriciens et gynécologues a décidé de rejoindre in corpore le mouvement lancé par les chirurgiens de la main. "Ce n'est pas un mouvement de grève, mais un message que l'on veut faire passer", explique dans La Matinale Eric Mégevand, gynécologue praticien à Genève. "Les activités vont se limiter probablement à une demi-douzaine d'interventions chirurgicales."
La décision prise de diminuer les prestations de la chirurgie ambulatoire va à terme être totalement contre-productive
Ce mouvement aura donc peu de conséquences pour les patientes. Il s'agit avant tout d'un acte de protestation pour pointer du doigt un paradoxe, selon Eric Mégevand, également membre de l'ordre des obstétriciens et gynécologues genevois.
"La décision prise de diminuer les rémunérations des prestations de la chirurgie ambulatoire va à terme être totalement contreproductive. Au lieu de dynamiser une prise en charge qui vise à diminuer les coûts, on va finalement décourager les médecins de pratiquer une médecine potentiellement moins chère que la médecine hospitalisée."
Et d'illustrer son propos: "Ce qui coûte cher dans une hospitalisation, c'est l'hôtellerie et la prise en charge des soins hospitaliers, inévitablement plus lourds que la chirurgie ambulatoire. Donc valoriser un acte ambulatoire qui coûte moins cher va, à terme, permettre de diminuer les coûts généraux."
A noter que les orthopédistes vont eux aussi rejoindre le mouvement en cessant de pratiquer certains actes chirurgicaux.
Alexandra Richard/lgr