La nouvelle loi sur les taxis et véhicules de transport avec chauffeur a été mise en application à Genève le 1er janvier 2018. L'un de ses objectifs était de clarifier la situation pour calmer la guerre entre taxis et chauffeurs Uber. Mais elle a également ouvert le marché à de nouveaux acteurs.
"Depuis l'ouverture de la nouvelle loi, on a 11 nouveaux diffuseurs d'ordre de course (ndlr: sociétés dans la même catégorie qu'Uber) qui se sont déclarés auprès de la police du commerce", dévoile le directeur du Service du commerce de Genève, Raoul Schrumpf, au 19h30 dimanche.
Cela offre davantage de possibilités aux chauffeurs. "Il y en a qui ont plusieurs applications dans leur voiture. Dès qu'il y en a une qui s'allume, ils acceptent (la course) et mettent en veilleuse les autres. Une fois qu'ils ont terminé la course, ils rouvrent toutes les autres", raconte Slimane Ouzerara, chauffeur Uber et secrétaire de l'association VTC Genève.
200 chauffeurs Uber en attente
Mais pour en arriver là, il faut désormais réussir l'examen professionnel à l'une des deux sessions annuelles et avoir un casier judiciaire vierge. En novembre dernier, près de 400 personnes l'ont passé, un record.
Du côté d'Uber, on se réjouit de cette situation. "Après une première session réussie, il y a encore plus de 200 chauffeurs enregistrés sur notre plateforme qui attendent de passer l'examen", a déclaré la société californienne.
Quelques dizaines d'infractions
Depuis le début de l'année, environ 600 contrôles ont été réalisés, avec quelques dizaines d'infractions recensées pour l'instant.
Ces contrôles quotidiens ont été instaurés pour vérifier que "tout le monde joue le jeu". "Uber nous a promis que tous les chauffeurs qui n'ont pas réussi l'examen étaient sortis de l'application", assure Raoul Schrumpf.
La pacification est en bonne voie dans la guerre des taxis et chauffeurs à Genève, mais toutes les tensions ne sont pas apaisées sur ce marché très concurrentiel.
Elisa Casciaro/vtom
Uber fait payer la TVA à ses chauffeurs
Autre conséquence de la nouvelle loi genevoise, Uber doit désormais s'acquitter de la TVA. Cette charge a été ajoutée à la commission que prélève la société californienne sur chacune des courses, réduisant ainsi la part revenant aux chauffeurs. Cette commission, qui était de 25%, a donc augmenté, à environ 27%.
Les chauffeurs de taxi lausannois en colère
Les chauffeurs de taxi lausannois sont furieux contre le Municipal Pierre-Antoine Hildbrand. Ils l'accusent d'offrir une voie royale à la société Uber après l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement le 1er février.
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