Le Grand Conseil genevois a accepté d'augmenter la proportion de logements dans le quartier par rapport aux emplois (12'400 logements pour 6200 emplois) et d'y introduire de la propriété par étage (PPE).
Les esprits se sont échauffés sur ce second point. Pour assurer l'équilibre financier du projet et favoriser la mixité sociale, le Conseil d'Etat a notamment proposé d'introduire une part de 12% de PPE en droit de superficie sur les terrains publics alors que la convention prévoyait 100% de locatifs.
Le vote s'est joué à une voix près
Le PLR, le PDC et l'UDC auraient voulu augmenter à 24% la part de PPE. Mais la gauche et le MCG ont fait bloc tout au long d'un débat houleux. En acceptant d'introduire cette part de PPE, la gauche a revendiqué une approche pragmatique pour débloquer ce projet.
Une dizaine de tentatives pour renvoyer le projet de loi en commission a échoué. Une salve d'amendements a aussi été refusée. Au final, le vote s'est joué à une voix près: 50 contre 49.
ats/tmun
Pas de Fondation PAV
L'infime majorité n'a pas tenu lors du vote suivant qui concernait la création de la Fondation PAV. Cet outil financier devait servir de moteur à cette grande mutation urbaine. La Fondation visait à acquérir des droits de superficie et à les revendre aux promoteurs. Elle devait aussi accompagner les déménagements des entreprises actuellement implantées dans le PAV. Les députés l'ont refusée par 51 voix contre 47.
Le conseiller d'Etat Antonio Hodgers n'est toutefois pas catastrophé par ce refus: il estime qu'il existe d'autres moyens pour accompagner la mutation foncière, notamment par le biais de la Caisse de prévoyance de l'Etat de Genève.