"Je constate que cette affaire dépasse Genève, dépasse le Département de l'instruction publique. C'est une affaire mondiale, qui remet en question les institutions", a réagi la conseillère d'Etat socialiste en charge de l'Instruction publique, interrogée mardi dans l'émission Forum de la RTS.
"Face à cela, je me dis qu'une réponse à donner pourrait être de lancer une enquête indépendante. Pas une enquête administrative au sens légal du terme, mais une enquête indépendante qui aurait pour objectif de déterminer ce qui s'est passé dans l'affaire Ramadan, et de clarifier ce qui concerne le collège de Saussure", a-t-elle précisé.
"Ce qui est important, c'est comprendre pourquoi certaines personnes n'ont pas été entendues, savoir qui était au courant et ce qui n'a pas fonctionné, ainsi que voir quelles procédures mettre en route", a-t-elle précisé à la sortie de l'émission.
Enquête administrative "pas possible"
La conseillère d'Etat, candidate à un nouveau mandat, a rappelé qu'une enquête administrative, demandée par plusieurs personnalités, n'est pas envisageable, car les collaborateurs concernés par l'affaire ne sont plus en place.
Anne Emery-Torracinta a aussi répété que le DIP a déjà pris des mesures, notamment en ouvrant une ligne téléphonique pour les potentielles victimes d'abus, après que Tariq Ramadan a été cité dans des affaires de harcèlement sexuel et de viols en France.
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"S'il faut rassurer, nous allons rassurer", a souligné la conseillère d'Etat, soulignant sa "responsabilité institutionnelle". Elle a ajouté être "horrifiée que, dans les écoles, il puisse se passer ce type de choses" et "avoir envie que la lumière soit faite".
Propos recueillis par Sylvie Belzer et Guillaume Rey
Adaptation web: Jessica Vial