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Le rapport sur le meurtre d'Adeline s'invite dans les élections genevoises

L'unité de détention de La Pâquerette, située dans l'enceinte de la prison de Champ-Dollon, avait fermé en janvier 2014. [Keystone - Martial Trezzini]
Le temps mis à rédiger le rapport sur les dysfonctionnements lors du meurtre d’Adeline suscite l’incompréhension / La Matinale / 1 min. / le 21 mars 2018
L'incompréhension grandit autour des délais du rapport sur les dysfonctionnements qui ont conduit au meurtre de la socio-thérapeute Adeline en 2013 à Genève, une enquête dont les résultats ne sont toujours pas rendus publics.

La commission d'enquête parlementaire (CEP) genevoise chargée d'étudier les dysfonctionnements institutionnels qui ont conduit au meurtre d'Adeline doit transmettre mercredi son rapport au Conseil d'Etat et aux personnes concernées pour relecture, a appris la RTS.

Pour rappel, la socio-thérapeute active au centre de détention de La Pâquerette avait été assassinée par le détenu Fabrice A. lors d'une sortie accompagnée en septembre 2013. Le Tribunal criminel de Genève avait condamné ce dernier en 2017 à une peine de prison à vie assortie d'une mesure d'internement ordinaire.

Pas de publication avant les élections

Or, le rapport de l'enquête parlementaire aura mis trois ans pour être finalisé et ne sera pas traité avant la fin de la législature, contrairement à ce qui avait été promis récemment. Le texte sera étudié lors de la dernière session du Grand Conseil pour cette législature, le 26 avril.

"Cela fait trois ans qu'on attend ce rapport. Le scandale, c'est qu'il ne soit pas rendu public avant les élections" cantonales du 15 avril, dénonce Aline Bachofner, membre du collectif "Justice pour Adeline", qui voit dans ce délai une volonté politique de "n'éclabousser personne".

"Le coût de l'enquête parlementaire est estimé à 1,5 million de francs", poursuit Aline Bachofner. "Quinze députés membres de la CEP ont travaillé pendant trois ans, ont touché des jetons de présence pour cela et n'ont pas eu à rendre de comptes avant les élections. C'est injuste envers les citoyens", estime-t-elle.

Laetitia Guinand/kkub

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