L'étude menée par la Haute école de gestion de Genève montre qu'en 2018 un habitant sur cinq seulement a un sentiment fort d'appartenance à cette entité transfrontalière, qui totalise près d'un million d'habitants. A l'inverse, ce sentiment est faible pour une personne sur deux.
Les habitants de l'Ain et de la Haute-Savoie se reconnaissent davantage dans cette identité régionale que ceux du canton de Genève, relève le sondage réalisé par la société Demo SCOPE auprès de 1305 personnes aux mois de janvier et février. Les habitants du district de Nyon, inclus dans l'agglomération, sont les plus détachés, leur sentiment d'appartenance est faible pour deux tiers d'entre eux.
Manque de cohérence
Les sondés jugent "moyenne" l'utilité du Grand Genève pour ses habitants. Ils trouvent que le développement de l'agglomération se fait de manière "peu cohérente". D'ailleurs, le sentiment d'appartenance et d'utilité régresse légèrement par rapport à 2016, année où la même étude a été menée pour la première fois.
Ce résultat doit résonner cruellement pour les collectivités publiques, qui tentent depuis des années de promouvoir cette idée de destinée commune. Alors que Genève renouvelle ses élus cantonaux dimanche, ces derniers auront du pain sur la planche pour remédier à ce désamour.
Mathieu Cupelin/lgr