Les avocats de la défense ont requis l'acquittement, mais aussi l'octroi d'indemnités: près de 1,4 million de francs pour Erwin Sperisen et sa famille, pour le tort causé par les 5 années de détention préventive et un peu plus d’un million pour ses frais d’avocats.
Me Florian Baier et Giorgio Campa sont beaucoup revenus sur l'arrêt du Tribunal fédéral, qui a annulé l'an dernier la condamnation d'Erwin Sperisen à la prison à vie. Selon eux, cet arrêt démontre "qu'aucun homicide n'a pu être imputé, ni directement, ni indirectement, à un comportement homicide" de leur client.
"Je n'ai tué personne ni donné l'ordre de tuer"
Ils ont aussi relevé les errements de la procédure et les atteinte aux droits de la défense, établis selon eux par le Tribunal fédéral. "Cette affaire est un musée des horreurs des violations des droits fondamentaux", s'est insurgé Me Florian Baier. Après deux condamnations et six ans de procédure, la seule voie possible est désormais l'acquittement, selon son confrère Me Giorgio Campa. Toute nouvelle condamnation ferait à nouveau l’objet d’un appel au Tribunal fédéral.
Quant à Erwin Sperisen, il a fait une brève déclaration en clôture du procès. "Je n'ai tué personne ni donné l'ordre de tuer." Il demande la démission du procureur Yves Bertossa, qui aurait mené l'accusation sans "rechercher la vérité".
Pour sa part, le Ministère public a requis mercredi une nouvelle fois la prison à vie contre le prévenu, pour un rôle de "co-auteur" dans l'exécution illégale de sept détenus. Le verdict est attendu le 27 avril.
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Mathieu Cupelin/lgr