Arrestation de cambrioleur, contrôle d’identité, intervention lors de fêtes bien arrosées, la police montée genevoise a fait vendredi 27 avril la démonstration de ses talents lors de son lancement officiel. Dès le 4 mai, toutes les deux à trois semaines, des chabraques bleues patrouilleront par groupe de deux dans la campagne genevoise. Elles occuperont un terrain jusque-là un peu délaissé par la police de proximité.
Repérer les champs de cannabis
Ses missions: lutter contre la culture illégale du chanvre, le vol (dans des voitures ou des habitations), les campements sauvages et les rave parties ainsi qu’aider à retrouver les personnes disparues.
Neuf cavaliers – dont huit femmes – sont partis se former à Bruxelles auprès de la police montée. Ils monteront quatre chevaux sauvés de la boucherie ou de la maltraitance par le refuge de Darwin.
Des chevaux loués à un refuge
Ce n’est pas la première fois qu’une brigade montée est testée en Suisse romande. Genève déjà, en 1996, mais aussi Yverdon, Martigny ou Neuchâtel ont tous déjà fait patrouiller des équidés, de même que la ville de Zurich. Les projets ont été abandonnés pour des raisons de coûts.
Cela ne devrait pas être le cas à Genève selon la commandante de la police Monica Bonfanti: "Je ne pense pas que la question du coût soit rédhibitoire pour notre concept. La location des chevaux au refuge de Darwin coûte 35 francs par jour et par cheval, donc 70 francs par patrouille."
La brigade équestre de Genève sera évaluée dans un an.
Julie Conti