Modifié

"Quand on est élu dans un exécutif, on doit être prêt à tous les sacrifices"

L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Pierre Maudet, conseiller d'Etat genevois PLR
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Pierre Maudet, conseiller d'Etat genevois PLR / La Matinale / 9 min. / le 7 mai 2018
Le conseiller d'Etat PLR genevois Pierre Maudet est d'ores et déjà perçu comme l'homme fort de la nouvelle législature. Il se dit même ouvert à renoncer à son Département de la sécurité et de l'économie.

"C'est une législature qui s'ouvre où il faudra imaginer beaucoup de choses différemment", lance le conseiller d'Etat PLR Pierre Maudet, invité lundi de La Matinale de la RTS, au lendemain des élections genevoises.

Elu dès le premier tour et doyen de fonction du collège à seulement 40 ans, il est pressenti à la présidence du gouvernement.

Pour redistribuer les cartes de cette nouvelle législature, Pierre Maudet, actuellement chargé de la Police et de la Sécurité, se dit même prêt à changer de département. "Quand on est élu dans un exécutif, on doit être prêt à tous les sacrifices, tous les renoncements. Mais surtout être prêt à discuter et c'est ce qui va commencer dès demain avec mes collègues".

Serait-il prêt à reprendre le Département des transports, laissé par le PDC Luc Barthassat, évincé dimanche du Conseil d'Etat? "Tout m'intéresse. Un conseiller d'Etat qui est élu doit être capable de reprendre différents dossiers".

"Dossiers portés à plusieurs"

Il rappelle qu'à son arrivée au Conseil d'Etat, la Police et la Sécurité étaient "le département dont personne ne voulait", d'où son besoin de "prendre quelques dispositions pour contrôler". "Mais je me soigne. En onze ans d'expérience exécutive, j'ai appris à mettre de l'eau dans mon vin", glisse-t-il.

Pierre Maudet assure encore que "la vision de l'homme ou de la femme fort(e) ou providentiel(le) est de moins en moins vraie dans les collèges exécutifs".

Il précise que la tendance est aux "dossiers portés à plusieurs". Pour Genève, il imagine "un fonctionnement en paires ou en binômes sur toute une série de dossiers où l'ornière gauche-droite est vraiment problématique". "On a été critiqués car on fonctionnait trop en silos", reconnaît-il.

>> Les précisions dans le journal de 12h30 :

Pierre Maudet, conseiller d'Etat genevois PLR. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Confier les dossiers délicats à un binôme de ministres, la proposition de Pierre Maudet / Le 12h30 / 1 min. / le 7 mai 2018

Propos recueillis par Romain Clivaz

Adaptation web: Jessica Vial

Publié Modifié