La loi genevoise sur la laïcité de l’Etat vise à encadrer les rapports entre l'Etat et les religions, mais elle crée certaines tensions. Une coalition composée de membres d’organisations politiques, religieuses, féministes et syndicales s'est formée pour la contester.
Plusieurs référendums convergents, dont les signatures s’additionnent, ont ainsi été lancés contre le texte. "Il y a plutôt quatre référendums qu'un puisqu'il y a beaucoup d'angles de critiques à cette loi dite sur la laïcité de l'Etat", précise le député de Solidarités Pierre Vanek.
Parmi les reproches faits au texte, il cite "le fait qu'elle manifeste une ingérence de l'Etat genevois dans l'organisation des communautés religieuses, le fait que les droits du personnel de tout le secteur public sont violés, le fait qu'on ne soumet pas les manifestations religieuses aux règles ordinaires, qui s'appliquent aux manifestations syndicales, politiques, sociales, associatives, sportives..."
"A nos yeux, cette loi viole la laïcité démocratique telle que nous la comprenons", ajoute-t-il.
Pas de crainte de dérapage
Avec ce sujet sensible, Pierre Vanek ne craint-il pas des dérapages durant la campagne si les Genevois sont appelés à se prononcer? "Il faut avoir une boussole en la matière. La boussole, c'est le respect des droits humains, le respect des libertés publiques et le respect des droits démocratiques. Si on la conserve, je ne crains pas trop de dérapages", répond-il.
Les référendaires ont jusqu'au 20 juin pour récolter les quelques 5'200 signatures requises.
Guillaume Rey/jvia