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Pierre Maudet réfute tout lien entre son voyage et le contrat pour Cointrin

Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, le 10 avril 2018. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, le 10 avril 2018. - [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
"Je n'ai d'aucune façon appuyé le dossier Dnata", a déclaré Pierre Maudet à la RTS. Le conseiller d'Etat genevois s'était rendu à Abu Dhabi alors que la société émiratie était en lice pour un contrat avec l'aéroport de Genève.

"J'aurais été bien emprunté de le faire dans la mesure où je n'intervenais pas dans l'attribution de cette concession", a encore affirmé au 19h30 Pierre Maudet, joint par téléphone vendredi après-midi alors qu'il se trouvait à l'étranger.

"Il s'agit d'une procédure d'attribution de concession qui est strictement encadrée par l'Office fédéral de l'aviation civile, qui a par ailleurs été attaqué en justice par un des concurrents déçus", explique le magistrat genevois.

"La justice a confirmé que tout s'était passé parfaitement correctement. Je crois qu'il n'y a vraiment pas d'élément qui devrait troubler quiconque", ajoute-t-il.

>> La réponse de Pierre Maudet et les réactions à Genève dans le 19h30 :

Affaire Maudet: nouvelles questions sur son voyage à Abu Dhabi
Affaire Maudet: nouvelles questions sur son voyage à Abu Dhabi / 19h30 / 2 min. / le 18 mai 2018

Un contrat en jeu à Cointrin

Le voyage à Abu Dhabi de Pierre Maudet, ministre de tutelle de Genève Aéroport, est intervenu au moment où se négociaient les concessions des entreprises de service au sol de l'aéroport, a révélé la RTS vendredi matin. La société émiratie Dnata a finalement remporté l'une des concessions.

>> Lire : Un contrat en jeu à l’aéroport de Genève quand Pierre Maudet était à Abu Dhabi

Pour Carole-Anne Kast, présidente du Parti socialiste genevois, le cas pose problème et Pierre Maudet aurait dû s'abstenir de faire le déplacement dans ces circonstances.

Même son de cloche du côté du PDC, qui redoute l'effet tâche d'huile de cette affaire. "Désormais, tout sera soupçonné, tous les marchés publics faits à Genève, tous les achats de terrain faits à Genève", estime Bertrand Buchs, président de la section genevoise du parti. "Et ça c'est terrible, car il n'y aurait plus aucune confiance dans la politique."

Pour rappel, dans cette affaire, le Ministère public genevois a ouvert une procédure contre inconnu, pour acceptation d'un avantage.

lan/tmun

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