Selon les résultats définitifs fournis par la Chancellerie cantonale, la loi sur le PAV a été adoptée par 61,44% des Genevois.
La participation était quant à elle estimée à quelque 35%.
Le débat sur l'aménagement du PAV fait rage depuis des années, mettant aux prises les patrons et une grande partie de la droite qui combattaient la loi, face à une gauche et des locataires ralliés par des personnalités du camp bourgeois. Tout le monde s'accordait toutefois à dire qu'un développement de cette zone industrielle était nécessaire, "mais pas comme ça", pour certains.
Le Conseil d'Etat avait soumis cette loi au référendum extraordinaire. A ses yeux, le souverain devait pouvoir s'exprimer sur un projet d'une telle importance pour le canton et qui constitue, par ailleurs, la plus grande mutation urbaine à venir en Europe.
>> Lire le compte rendu du débat de février au Grand Conseil : Les Genevois voteront sur le projet de quartier Praille-Acacias-Vernets
Afin de favoriser le démarrage du projet, un accord conclu en 2017, qui remplace la convention de 2010, augmente le nombre de logements à 12'400 pour 6'200 emplois sur le périmètre, détenu à 80% par des collectivités publiques. A l'origine, le ratio était d'un logement pour un emploi.
Transposé dans une loi, cet accord fait passer la part de logements d'utilité publique (LUP) de 67% sur les terrains en main publique à 62% au moins sur les terrains publics et sur ceux en zone de développement. Il introduit aussi un maximum de 12% de propriété par étage (PPE) en droit de superficie sur les terrains publics, alors que la convention ne prévoyait là que du locatif.
ats/gax
Oui à la caisse de prévoyance des policiers
Les Genevois ont aussi accepté - par 58,81% des voix - la modification de la loi sur la Caisse de prévoyance des fonctionnaires de police et des établissements pénitentiaires (LCPFP).
Adoptée par le Grand Conseil en octobre, cette modification voulue par l'exécutif supprime le paiement par l'Etat du rattrapage des cotisations lors des augmentations de salaire.
La loi était attaquée par deux référendums, l'un lancé par le Mouvement citoyens genevois (MCG) et l'autre par Ensemble à Gauche.