Les autorités suisses et françaises se sont engagées à alléger le trafic incessant qui traverse certains petits villages de la campagne genevoise. Une séance publique s'est du reste tenue mardi soir à Valleiry, en France voisine, afin de sensibiliser les frontaliers aux mesures mises en place pour réduire le trafic aux petites douanes.
Bus transfrontaliers et covoiturage
Après avoir menacé de retarder l’ouverture de certains points de passage, les autorités des deux côtés de la frontière ont planché sur des solutions pour réduire le trafic pendulaire. Deux lignes de bus transfrontalières, financées par le canton de Genève, seront ainsi en service dès la fin de l’été, avec notamment un grand parking relais de 150 places qui sera construit près de Viry en France voisine.
Et pour faciliter le covoiturage, deuxième pilier de ces mesures, une nouvelle application est en cours d’élaboration - un peu sur le modèle d’utilisation d’Uber, mais entre particuliers.
Des lignes de covoiturage virtuelles
"On va essayer d'innover", explique Pierre-Jean Crastes, vice-président du pôle métropolitain du Genevois français. "Plutôt que de planifier le rendez-vous de covoiturage, on veut créer des sortes de lignes de covoiturage virtuelles, dynamiques: la personne se présente sur place, notifie sa présence à la borne et un covoitureur qui passe prend l'information en temps réel et s'arrête pour l'embarquer avec un paiement sécurisé."
Aujourd’hui, 75% des frontaliers se rendent au travail en voiture, contre 28% des Genevois. Et seuls 2,3% d'entre eux recourent au covoiturage, il y a donc beaucoup de marge d’amélioration. D’autant que si les mesures ne permettent pas de réduire notablement le trafic d’ici fin 2019, le passage aux heures de pointe sera bel et bien limité - pendant une phase de test - aux bus, aux deux-roues et aux seuls véhicules qui feront du covoiturage.
Sylvie Belzer/oang