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L'initiative pour un salaire minimum de 23 francs par heure déposée à Genève

La population genevoise a déjà refusé plusieurs fois le principe d'un salaire minimum. [Keystone - Christian Beutler]
La population genevoise a déjà refusé plusieurs fois le principe d'un salaire minimum. - [Keystone - Christian Beutler]
Environ 7700 signatures ont été déposées lundi à Genève en faveur de l'initiative cantonale "23 francs, c'est un minimum!". Le texte vise à instaurer un salaire minimum à Genève d'un peu plus de 4000 francs par mois.

"On est très satisfait du succès rencontré par l'initiative", a fait savoir Davide De Filippo, secrétaire syndical du SIT. Il faudra 5227 signatures valables pour faire aboutir le texte, lancé par la Communauté genevoise d'action syndicale (CGAS).

Davide De Filippo a rappelé toutefois que le plus dur restait à venir, avec la campagne à mener pour gagner la votation. "Les patrons vont jeter toutes leurs forces dans la bataille", est-il persuadé.

Le salaire minimum neuchâtelois en modèle

Cette initiative est la troisième tentative d'instaurer un salaire minimum après une première initiative cantonale en 2011, rejetée à 54%, qui avait été suivie d'un texte fédéral, refusé lui à 66% à Genève en 2014.

L'initiative s'inspire de la loi sur le salaire minimum du canton de Neuchâtel. Le but est d'éviter tout risque d'invalidation si le texte est attaqué au Tribunal fédéral. Les initiants n'ont pas voulu dire combien de temps prendra le traitement de l'initiative et quand elle sera soumise au peuple.

ats/dk

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Le Tribunal fédéral fixe des limites

A noter que cette troisième tentative s'inscrit dans un nouveau cadre légal. En effet, le Tribunal fédéral a admis que des salaires minimaux pouvaient être décrétés dans les cantons et que ceux-ci n'étaient donc pas contraires à la liberté économique. Des projets similaires ont d'ailleurs été acceptés dans les cantons de Neuchâtel et du Jura.