Pour rappel, pour qu'une initiative constitutionnelle aboutisse, quelque 7800 paraphes valables sont nécessaires.
L'initiative prévoit que la banque verse la somme de 3,2 milliards de francs sur 30 ans à l'Etat de Genève. L'établissement devrait utiliser la moitié de son bénéfice, au maximum, pour le remboursement de sa dette, a expliqué devant les médias le député d'Ensemble à gauche Jean Batou, un des initiateurs du projet.
Discussion sur les modalités de remboursement possible
L'objectif de l'initiative n'est pas de mettre en péril l'équilibre financier de la banque, a insisté Jean Batou. L'établissement doit conserver sa capacité à investir et à verser des dividendes. Les initiants sont prêts à discuter des modalités du remboursement.
Ils estiment toutefois que leur texte est raisonnable. Il permettra d'entamer un débat public sur la dette de la BCGE. Un projet de loi a été déposé au Grand Conseil par Ensemble à gauche, mais il n'a toujours pas été traité.
ats/tmun
Un montant représentant un quart de la dette genevoise
Jean Batou a rappelé que l'argent que le canton de Genève a engagé pour éviter la faillite de la BCGE représente presque un quart de la dette genevoise. Le député d'Ensemble à gauche Pierre Vanek a indiqué de son côté qu'en 2000, la loi sur le sauvetage de la banque avait été votée dans l'opacité. Aujourd'hui, "ce n'est pas aux citoyens de payer".
La BCGE avait vivement réagi lors du lancement de l'initiative d'Ensemble à gauche. La banque avait estimé qu'un tel projet de remboursement accéléré allait l'affaiblir. Une situation que pourrait ne pas accepter l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).