Règlements de comptes, menaces, ou bagarres. La pression est telle qu'en juin dernier, la directrice de l'association Première ligne, qui gère l'établissement, a décidé de fermer le lieu durant dix jours.
"La raison première était la protection de mes collaborateurs. Il y a eu beaucoup de tension avec des violences avérées, physiques et verbales, devant les locaux", explique Martine Baudin.
Même subvention
Avec 100 à 200 consommations par jour, le cube fluo, à deux pas de la gare Cornavin, sature. Alors que le nombre d'usagers a doublé en dix ans, les moyens, eux, ont stagné. Depuis des années, le lieu reçoit toujours la même subvention annuelle de 3 millions de francs.
Cette somme permet d'assurer les prises de drogue sécurisées, mais les autres missions du lieu passent à la trappe, comme l'offre d'encadrement social et professionnel aux usagers.
Projet à l'étude
Le canton planche actuellement sur la création d'un lieu dédié à l'encadrement social. Selon le médecin cantonal Jacques-André Romand, ce nouveau lieu "serait plutôt axé non plus vers la consommation, mais vers la réinsertion".
Mais certaines sources évoquent tout de même l'ouverture d'un second local de consommation à Genève pour soulager un Quai 9 engorgé.
Flore Amos/fme