Le cortège parti du square de Chantepoulet près de la gare a rejoint la place Neuve dans une ambiance bon enfant. "On est plus chauds, plus chauds que le climat", ont scandé des jeunes très motivés par l'enjeu.
La marche était organisée par une vingtaine d'associations de la société civile qui ont annoncé 7000 participants. Selon la police genevoise, ils étaient entre 3000 et 3500. Aucun débordement n'a été signalé. Mathias Schlegel, porte-parole de Greenpeace Suisse, est très satisfait de cette forte affluence. En 2017, cette marche avait rassemblé près de 600 personnes.
"C'est du jamais vu depuis la manifestation anti-OMC de 2009", se réjouit aussi François Lefort, député Vert, qui constate que "quelque chose a véritablement changé". "Les gens ressentent l'urgence, en raison notamment de la sécheresse et des fortes chaleurs de cet été", a relevé M.Schlegel.
Agir avant qu'il ne soit trop tard
Les 24 degrés de ce samedi après-midi ensoleillé d'octobre renforçaient ce sentiment. La publication lundi du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a aussi dopé la participation, a-t-il ajouté.
Selon les experts du GIEC, le monde doit engager des transitions rapides et sans précédent, s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré. Ce message inquiète Pierre et Beate, deux jeunes Lausannois qui ont fait le déplacement à Genève. Ils veulent agir avant "qu'il ne soit trop tard".
"La politique ne fait pas le job: le temps des demi-mesures est terminé", a déclaré Anne Mahrer, des Aînées pour le climat qui porte ce combat devant la justice. "On est là pour nos petits-enfants", a expliqué un couple de retraités genevois. Beaucoup de familles avec enfants étaient présentes. Parmi les slogans, on pouvait lire: "les calottes sont cuites".
ats/ebz
Des milliers de personnes rassemblées en France
La marche pour le climat a rassemblé samedi 14'500 manifestants à Paris, selon un comptage réalisé par le cabinet Occurence pour un collectif de médias.
La précédente mobilisation au nom de la lutte contre le dérèglement climatique, le 8 septembre après la démission de Nicolas Hulot du ministère de la Transition écologique, avait rassemblé 18'500 personnes dans la capitale selon la préfecture de police et 50'000 selon les organisateurs.
Près de 80 marches étaient organisées en France ce samedi, rassemblant notamment 3200 personnes à Lille selon la préfecture, 2500 à Bordeaux selon la police, 1850 à Strasbourg selon la police (2900 selon les organisateurs), entre 3 et 4000 à Rennes et 500 à Marseille.