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Les pêcheurs genevois accusent le côté français de pompage intensif

Les pêcheurs déplorent l'assèchement complets de certains petits cours d'eau depuis des semaines. (image d'illustration) [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Les pêcheurs genevois accusent la France de pompage intensif de certaines sources / La Matinale / 1 min. / le 22 octobre 2018
Les pêcheurs genevois sont en colère devant les rivières du canton, en partie asséchées. Si la sécheresse fait partie de l'explication, ils dénoncent également le pompage intensif de certaines sources côté français.

La Laire, l’Hermance et la Drize, trois rivières asséchées depuis des semaines. Pour les pêcheurs genevois, le constat est clair: si l'eau manque, le problème est à chercher en amont, du côté des communes françaises. Une situation connue depuis des années par les autorités genevoises selon Christophe Ebener, président de la Fédération des sociétés de pêche genevoise.

"Il y a quelques années, on a appris qu'entre un tiers et 50% des débits étaient directement captés à la source de ces petits cours d'eau", a-t-il expliqué lundi au micro de La Matinale. "Et depuis, sur le terrain, on n'a constaté aucune amélioration concrète. On sait que les épisodes de sécheresse sont de plus en plus fréquents et sévères, il serait donc urgentissime que l'Etat de Genève puisse négocier avec les communes voisines un plan de gestion des eaux", plaide-t-il.

Etudes franco-genevoises en cours

Les autorités genevoises, de leur côté, invoquent des contacts transfrontaliers fréquents à ce sujet, même si l'on concède l’existence d’un certain flou autour de la question.

"Je ne crois pas qu'on puisse accuser l'Etat de Genève de faire mal son travail", se défend Gilles Mulhauser, directeur général de l’Eau du canton de Genève. "Mais côté français, les seuls prélèvements soumis à contrôle sont les gros prélèvements pour les agriculteurs, les activités sportives comme le golf, etc. Sur ce plan se pose donc encore la question de ce qui est autorisé, de ce qui est vraiment utilisé sur le terrain."

Ces interrogations pourraient bientôt trouver des réponses, puisque des études franco-genevoises sont en cours pour délimiter plus clairement la gestion transfrontalière de l’eau. Les premiers résultats sont attendus fin 2019.

Adrien Krause/kkub

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