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Des tensions entre ex-libéraux et ex-radicaux au sein du PLR genevois

Une vue de la ville de Genève (image d'illustration). [Keystone - Valentin Flauraud]
Les divisions du PLR s'étalent dans les médias à Genève: interview de Christian Lüscher / Le 12h30 / 2 min. / le 12 novembre 2018
Le PLR genevois se réunit jeudi pour désigner ses candidats aux élections fédérales. Or, des mails appelant à désigner des candidats libéraux au détriment d'élus radicaux ont été envoyés à certains membres du parti, révèle Le Temps.

L'auteur de ces courriers électroniques est le président de l'Association du PLR Arve et Lac, Pierre Lingjaerde

Pour Christian Lüscher, membre du comité directeur du PLR genevois et vice-président du PLR suisse, ce type de communication est totalement contreproductif. Il affirme d'ailleurs ne pas avoir eu connaissance de ces e-mails.

"Je pense que ces e-mails ne sont pas habiles, qu'ils ont un effet clivant et diviseur, et ce n'est pas du tout ce dont a besoin notre parti en ce moment. Nous devons nous serrer les coudes. Le PLR est la fusion de deux partis qui a fort bien fonctionné: il vole de succès en succès dans les cantons, dans les communes, et au niveau fédéral depuis plusieurs années. Et il faut vraiment faire en sorte qu'on arrête ces fausses bisbilles", insiste l'élu dans le 12h30 de la RTS.

"Frictions"

Pour Christian Lüscher, la division entre libéraux et radicaux n'a pas lieu d'être: "J'en veux pour preuve que personne ne conteste que nous allons choisir Hughes Hiltpold pour le Conseil des Etats alors que c'est un ancien radical, et qu'il n'y a aucun ancien libéral qui s'en plaindrait", justifie-t-il.

Interrogé sur les tensions liées, notamment, à la cagnotte des anciens radicaux qui n'a pas été versée au pot du parti fusionné, Christian Lüscher reconnaît qu'"il est évident qu'en ce moment il y a des frictions... il faudrait être aveugle pour ne pas le constater".

Il estime pourtant que "cela ne peut pas nuire à l'image du PLR Suisse". "Personne ne peut se réjouir de ce qui se passe au niveau du parti genevois. Cela dit, les Genevois sont parfois très nombrilistes... il ne faut pas qu'ils croient que leurs petites querelles dépassent la Versoix", tranche-t-il.

Sylvie Belzer/jvia

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