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Le canton du Jura fait un pas en direction du vote électronique

Le canton du Jura fait un pas en direction du vote électronique. David Eray s'exprime sur la mise en place du système.
Le canton du Jura fait un pas en direction du vote électronique. David Eray s'exprime sur la mise en place du système. / 12h45 / 47 sec. / le 21 novembre 2018
Le Parlement cantonal jurassien a accepté mercredi le vote électronique en première lecture, à une très courte majorité. Le projet prévoit de l’appliquer d’abord aux Suisses de l’étranger, avant de le généraliser.

La modification de la loi sur les droits politiques a été adoptée par 30 voix pour, 28 contre et une abstention. Elle privilégie une entrée par étapes dans le vote électronique, répondant au souhait du Conseil fédéral et du Gouvernement jurassien. Nourris, les débats ont confirmé des divisions apparues déjà dans la commission de la justice.

La proposition était combattue par l'UDC, les Verts et le Combat socialiste-POP. Ces trois groupes se sont opposés à tout recours au vote électronique, estimant que le système n’est pas encore fiable et qu’il n’y a pas d’urgence à l’introduire.

"A nous de rassurer les citoyens"

"Nous savons que techniquement les mécanismes mis en place sont fiables, répond à la RTS David Eray, président du gouvernement jurassien. Les expériences démontrent que cela marche bien. Maintenant, dans la mise en œuvre, à nous de rassurer les parlementaires, les électeurs, en démontrant que ce système que nous souhaitons mettre en place répondra finalement à un besoin de modernité au niveau du fonctionnement de l’Etat jurassien."

Le débat va désormais se poursuivre en deuxième lecture.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Dans le Jura comme ailleurs, le vote électronique fait débat, mais le parlement cantonal a dit oui.
Dans le Jura comme ailleurs, le vote électronique fait débat, mais le parlement cantonal a dit oui / 19h30 / 2 min. / le 21 novembre 2018

Instauré dans neuf cantons

A ce jour, neuf cantons proposent le vote électronique aux Suisses de l'étranger. Parmi ces cantons, cinq - dont Neuchâtel, Fribourg et Genève- ont également étendu cette possibilité à leurs électeurs résidant en Suisse.

Deux systèmes concurrents

Les cantons ont le choix entre deux systèmes concurrents: CH Vote, le système de vote électronique développé et géré par le canton de Genève, et celui de La Poste.

Le système de vote électronique de La Poste est actuellement utilisé dans les cantons de Neuchâtel et Fribourg. Il a aussi remporté l'an dernier l'appel d'offre de Bâle-Ville (qui utilisait jusqu'à présent le système genevois) et celui du canton de Thurgovie cet été.

La Poste collabore sur ce projet avec l’entreprise espagnole Scytl, un des leaders mondiaux du e-voting. Dans les cantons qui l'ont adopté, des voix se sont élevées pour dénoncer le fait que le processus démocratique ne soit ainsi pas entièrement en mains suisses.

Faille de sécurité dans le système genevois

CH Vote, entièrement public, est utilisé dans les cantons de Genève, bien sûr, mais aussi Argovie, Berne, Lucerne et Saint-Gall.

Pour ses partisans, son indépendance des sociétés privées lui permet d'assurer la protection des données et la transparence.

Début novembre, la SRF a toutefois révélé que le système genevois était facilement piratable, permettant en théorie à un hacker de manipuler des votes.

Le canton de Genève a admis que le problème était connu, mais n'a donné aucune date pour sa résolution.

>> Lire : Le canton de Genève pointé du doigt sur les failles du vote en ligne

vkiss/ptur avec l'ats

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Les députés reportent une nouvelle fois une baisse d'impôts

Les députés au Parlement jurassien ont aussi accepté un nouveau report de la baisse linéaire de la fiscalité de 1%. La mesure, conjuguée à la non-compensation du renchérissement pour les employés de l'Etat, doit contenir le déficit du budget cantonal 2019.

Les députés ont suivi la position majoritaire de la commission de gestion et des finances. Le gouvernement, par la voix de son grand argentier Charles Juillard, avait sollicité la mesure début octobre en présentant le budget 2019, déficitaire à hauteur de 3,5 millions de francs.

Ce report est le troisième, après 2015 et 2017, sur la base d'une baisse d'impôts votée par le peuple en 2004.