Mercredi matin, l’introduction du vote électronique a été refusée par 32 voix contre 27. Les voix des représentants de l’UDC, des Verts et de la gauche alternative l'ont emporté, emmenant dans leur sillage celle de députés qui n’ont pas fait confiance à un système dont ils doutent de la fiabilité.
En première lecture, les opposants craignaient notamment les risques de piratage et de fraude électorale et les coûts induits pour l’Etat et les communes.
L'exemple genevois et la méfiance envers la Poste
Mercredi, deux nouveaux arguments ont fait pencher la balance. Premièrement, l'annonce le 28 novembre par le canton de Genève de l'abandon de son système, pour des problèmes de coûts de mise à jour a pourtant expliqué le gouvernement jurassien, tout en rappelant que Genève continuerait tout de même à proposer le vote électronique.
Deuxièmement, après le retrait de Genève, il n’y a plus qu’un prestataire, à savoir la Poste qui travaille avec une entreprise espagnole. Dans le Jura, beaucoup se posent des questions sur la Poste après l’affaire CarPostal et les derniers chiffres annoncés mardi.
Le nouveau débat aura duré une demi-heure assortie d’une suspension de séance avant un vote intermédiaire qui devait départager la proposition des opposants et celle des socialistes, forme de compromis pour introduire le vote électronique au minimum pour les Suisses de l’étranger.
Gaël Klein/vkiss
Ouverture de la procédure de consultation nationale
Le Conseil fédéral a décidé mercredi d’ouvrir la procédure de consultation relative à la mise en exploitation du canal de vote électronique. Une révision partielle de la loi fédérale sur les droits politiques (LDP) doit mettre fin à l’actuelle phase d’essai et faire du vote électronique le troisième canal de vote.