Une interpellation déposée vendredi devant le parlement jurassien rappelle l’urgence de ce rapport, qui avait été demandé par une motion en 2010 déjà.
Le dernier rapport sur la pauvreté dans le Jura remonte à 1991. Il faisait alors état de 7000 personnes concernées. Selon Nathalie Barthoulot, qui a repris ce dossier il y a trois ans, il a fallu réfléchir au sens que les autorités voulaient donner à ce nouveau rapport au-delà de certains problèmes d’organisation au service de l’action sociale aujourd’hui réglés.
"Ce que nous avons souhaité, ce n'était pas simplement de faire une photographie de la situation, mais c'était aussi de réfléchir à comment nous pouvions mesurer cette pauvreté. Parce que la pauvreté, ça peut prendre différentes notions. Ça peut être une pauvreté financière, mais aussi sociale ou culturelle", explique dimanche Nathalie Barthoulot dans le 12h30 de la RTS.
Plus de précarité?
La précarité de la population jurassienne semble avoir augmenté si l’on s’en réfère, par exemple, à l’explosion de la distribution des cartons du cœur dans le canton, qui a progressé de 50% en cinq ans.
"On peut effectivement se dire que c'est la population qui se précarise un peu plus, mais on peut aussi imaginer que les gens se gênent moins de demander de l'aide", nuance Nathalie Barthoulot.
Un mentorat, destiné à réinsérer dans la vie professionnelle des bénéficiaires de l’aide sociale, et une collaboration plus intense avec certaines institutions, afin de construire un projet de vie pour les jeunes les plus démunis, font partie des mesures récemment prises dans le Jura pour lutter contre la pauvreté.
Gaël Klein/gma