Après des années de procédure, c’est donc la plus haute instance judiciaire du pays qui va se prononcer sur ce dossier. La date du 15 janvier a été publiée dimanche par la presse alémanique.
En 2011, Von Roll avait annoncé vouloir rémunérer en devise européenne ses frontaliers dès le 1 janvier de l’année suivante, soit une centaine de personnes, sur ses sites de Choindez et Delémont. Le taux de change alors arrêté devait permettre une économie d’un demi-million de francs sur une masse salariale de 7 millions.
Opposition des syndicats
Le syndicat Unia s’était immédiatement mobilisé jugeant la mesure discriminatoire. En septembre 2012, le Tribunal arbitral avait donné raison au syndicat et demandé à Von Roll de faire marche arrière. L’entreprise avait refusé de se plier au verdict.
Près de 5 ans plus tard, en mars 2017, Von Roll était condamnée par le Tribunal cantonal. La première instance jurassienne estimait notamment que le paiement des salaires en euros constituait une inégalité de traitement salarial. Von Roll avait aussitôt annoncé vouloir faire recours.
L’entreprise communiquait alors que si elle devait être condamnée à payer la somme réclamée, elle devrait verser plus de 2,2 millions de francs à ses employés frontaliers, un montant calculé sur une période de juin 2012 à mai 2016.
Gaël Klein